ISAMBERT-JAMATI Viviane (née JAMATI Viviane, Hélène, Adrienne)

Par André D. Robert

Née le 22 octobre 1924 à Paris (XIVe arr.), morte le 19 novembre 2019 à Meudon (Hauts-de-Seine), inhumée au cimetière d’Orgeval (Yvelines) ; professeure des universités, sociologue de l’éducation ; militante de la JEC, résistante, sympathisante PCF, PSU ; féministe.

Viviane Isambert-Jamati
Viviane Isambert-Jamati
Etats généraux du SNES sur la Démocratisation des enseignements de second degré (mars 1974)

Viviane Jamati était la deuxième fille de Georges-Vincent Jamati (1894-1954) et d’Yvonne Périn (1899-1959) ; sa sœur aînée, Lise, était née en 1922, son frère cadet, Yves, en 1930. Elle fut élevée dans le milieu de la petite-bourgeoisie intellectuelle et artistique parisienne.

Sa mère, Yvonne Périn, était la fille des poètes messins, Georges et Cécile Périn ; elle épousa Georges Jamati en 1921, et exerça une activité d’artiste peintre.

Son père, Georges-Vincent Jamati – d’ascendance libanaise par son père, normande par sa mère, née Goblot –, était le neveu d’Edmond Goblot, professeur de philosophie à la faculté des lettres de Lyon, auteur en 1925 de La barrière et le niveau, considéré aujourd’hui comme un ouvrage précurseur de la sociologie critique (qui influença la jeune Viviane). Après une licence ès lettres (histoire et géographie) à la Sorbonne, il était devenu professeur délégué, avant de quitter l’enseignement pour l’administration centrale de l’Éducation nationale, et d’occuper les fonctions de sous-chef puis chef de bureau affecté au CNRS (1937), puis d’administrateur civil (1946) et finalement directeur adjoint du CNRS en septembre 1949, où il fonda la section sciences humaines. Officier de la Légion d’honneur, il montra selon le directeur du CNRS, Gaston Dupouy, « une haute culture et une grande connaissance des milieux intellectuels ». Auteur d’ouvrages de philosophie de l’art et des sciences, poète, dramaturge (notamment Viviane, 1950), il créa avec son frère, Paul, la revue Rythme et Synthèse, collabora à d’autres revues (Critique, Revue d’esthétique) et associations (notamment vice-président de la Société d’histoire du théâtre). Il avait adhéré dès septembre 1940 au comité qui devait devenir le groupe de résistance « Maintenir ». De 1940 à 1944, il transmit à Londres de nombreux documents d’ordre militaire et des projets de réforme de l’Éducation nationale. Le groupe « Maintenir » apporta une aide constante aux éditions de Minuit, fondées en 1941.

Viviane Jamati, pendant toute sa vie, resta fidèle aux idéaux hérités de son père, de sa mère et de sa famille en général. Elle consacra d’ailleurs son dernier ouvrage à une étude d’une partie de cette famille à partir de 915 lettres conservées, témoignant des mécanismes mis en œuvre pour assurer la réussite de ses membres au XIXe siècle : Solidarité fraternelle et réussite sociale, La correspondance familiale des Dubois-Goblot, 1841-1882. Cette réussite était pensée plus en termes intellectuels que financiers.

En 1947, elle épousa François-André Isambert, agrégé de philosophie la même année, qui devint ultérieurement sociologue des religions, qu’elle avait rencontré pendant la Résistance, et qui fut engagé volontaire dans la Première armée ; d’où le nom double qu’elle porta pendant toute sa carrière universitaire, Isambert-Jamati (en hommage à son père décédé prématurément en 1954, un an avant la parution de son premier livre). Elle donna naissance à trois enfants (Françoise, Christiane, Emmanuel).

À la fin de ses études secondaires aux lycées Fénelon puis Victor-Duruy de Paris, en classe de première, la jeune Viviane Jamati se convertit au catholicisme et intégra les rangs de la JEC, dont elle dirigea la section féminine. Etudiante en philosophie à la Sorbonne pendant la guerre, elle rejoignit en 1943 le réseau « Périclès » dont elle fut agent de liaison, ce qui lui valut la médaille de la Résistance en 1945. C’est au titre de dirigeante de la JEC qu’elle fit partie à la Libération du Conseil national des organisations de jeunesse et du Comité d’entente des associations féminines pour l’éducation civique et politique des femmes. Mais cet engagement catholique ne l’empêcha pas de lire Marx, auquel elle se souvenait avoir consacré toute une année au cours de ses études supérieures.

Elle obtint en 1947 un diplôme d’études supérieures (DES) en philosophie et entra ensuite au Centre d’études sociologiques nouvellement créé au CNRS. Son mari ayant été nommé en Franche-Comté, elle entreprit -– sous la direction du sociologue Georges Friedmann (auteur notamment de Problèmes humains du machinisme industriel) – une recherche en sociologie du travail sur l’industrie horlogère dans la région de Besançon, étudiant les postes de travail et réalisant des entretiens avec les personnels et syndicalistes, (L’Industrie horlogère dans la région de Besançon, 1955). Selon Lucie Tanguy qui travailla avec elle au CNRS et qui devint son amie, elle fut avec Madeleine Guilbert, l’une des deux « premières en sociologie », milieu scientifique alors essentiellement masculin. Avec cette dernière, elle mena ensuite une enquête sur le travail à domicile, où la problématique de la division sexuelle du travail et de la domination des femmes apparaissent nettement et qui donna la matière d’une nouvelle publication : Travail féminin et travail à domicile (1956). Elle était extrêmement sensible aux réalités de l’exploitation du travail en général, du travail féminin en particulier. De 1957 à 1959, sans Madeleine Guilbert, elle poursuivit dans cette optique, en s’intéressant à « l’absentéisme féminin », montrant que, quand elles sont peu qualifiées, les femmes s’absentent plus que les hommes, mais que, quand elles se trouvent à des postes de responsabilité, elles ne s’absentent presque plus. La chercheuse mit au jour une double domination, relevant à la fois d’une question de qualification (forte présence de femmes dans des emplois pas ou peu qualifiés à l’époque) et d’une question de statut social infériorisé de la femme dans la société. Viviane Isambert-Jamati avait conscience de participer sur le mode scientifique au combat des femmes, mais ne se reconnaissait pas comme « militante féministe » (stricto sensu sur le modèle des engagements des années 1960-1970), mais plutôt comme militante politique (Mouvement de la Paix, MRAP, sympathisante PCF, membre un temps du PSU) et syndicaliste, privilégiant toujours l’approche par les classes sociales. Elle avait peu à peu abandonné, ainsi que son mari, ses positions catholiques antérieures.

Maître de recherches au CNRS, Viviane Isambert-Jamati évolua progressivement vers la sociologie de l’éducation au tournant des années 1960. D’après son témoignage, cette évolution tenait au fait qu’avec Madeleine Guilbert, elle émettait l’hypothèse que, si les femmes acceptent leur condition, c’est parce que leur éducation les y conduit. D’où la volonté d’éprouver cette hypothèse par le moyen d’une enquête (dont les bases, jugées par l’auteure trop fragiles, ne fut pas publiée, et qu’elle détruisit même, ce qu’elle regretta ensuite). Elle se rendit compte de la nécessité d’approfondir ses connaissances sur le système éducatif dans son ensemble, ce qui la confirma dans son ancrage en sociologie de l’éducation. Elle soutint sa thèse de doctorat d’État en 1969, sous la direction de Louis Girard à l’université Paris IV, publiée l’année suivante sous le titre Crises de la société, crises de l’enseignement, Sociologie de l’enseignement secondaire français. Elle y procède notamment à une magistrale analyse de contenu des discours de distribution des prix dans les établissements secondaires masculins sur une période de cent années, de 1863 à 1965 (ces types de discours n’étaient ni publics ni publiés dans les lycées de filles). Elle repère des inflexions dans les finalités poursuivies par les agents de l’institution ayant prononcé ces discours : 1860-1870 : valeurs suprêmes et intégration à l’élite ; 1876-1885 : intégration à l’élite et transformation du monde ; 1896-1905 : transformation du monde et enthousiasme laïc ; 1906-1930 : gratuité de la culture ; 1931-1940 : apprendre à apprendre ; 1946-1960 : retour à l’esthétisme ; 1960-1965 : crise des objectifs.

Viviane Isambert-Jamati fut nommée maître de conférences en sciences de l’éducation (nouvelle discipline universitaire créée en 1967) à l’université Paris V-Descartes en 1970, où elle créa une équipe de recherche associée au CNRS, le laboratoire de sociologie de l’éducation, puis elle devint professeure des universités en 1976, spécialisée en sociologie de l’éducation (aux côtés de collègues comme Georges Snyders, Joffre Dumazedier, Claude Lelièvre).

Dès lors, elle se consacra beaucoup à la direction des thèses d’étudiants et d’étudiantes français et étrangers (parmi lesquels de nombreuses personnes issues du Liban, du Brésil et d’Afrique), au total 118 thèses. De l’avis unanime de ses étudiants, elle se montra toujours une directrice bienveillante et ouverte au dialogue, quoique ferme dans ses orientations scientifiques. Si sa production personnelle en pâtit quelque peu, son dévouement à la connaissance scientifique cumulative et non compétitive, la conduisit à évoquer l’idée de fécondité indirecte via les travaux de ses doctorants et l’essaimage, auquel beaucoup contribuèrent en France et à l’étranger, de sa démarche sociologique, qui ne prit jamais la forme d’une doctrine ou théorie uniques, encore moins d’une « école », car elle s’y refusait.

Membre du SNESup, élue au nom de son syndicat au CNU (Conseil national des universités) dans la section Sciences de l’éducation, elle fit aussi bénéficier de sa réflexion d’autres syndicats de la FEN dans l’approfondissement de leur analyse de l’échec scolaire, comme lors des états généraux du SNES des 2 et 3 mars 1974, « Pour la démocratisation des enseignements de second degré ».

Sa carrière proprement universitaire fut jalonnée par des événements, livres et articles marquants. En mars 1968, elle participa au colloque d’Amiens « Pour une école nouvelle ». Elle contribua à la commission sur les finalités de l’enseignement (présidée par Gilles Ferry), qui donna lieu à une enquête sociologique préparatoire et à un pré-rapport dont elle écrivit quelques pages ; elle était alors partagée entre une participation volontaire à une entreprise qu’elle savait seulement réformiste dans une société très injuste, et la conviction qu’il fallait des transformations sociales préalables de grande ampleur. En ce sens, les événements de mai-juin 1968, qui recouvrirent la mémoire du colloque, revêtirent naturellement plus d’importance aux yeux de la sociologue, l’empreinte des nombreuses réunions préparatoires étant par ailleurs restée plus forte en elle que le rassemblement des 600 congressistes à Amiens.

Une de ses publications de cette période est le dossier, devenu une référence majeure pour une longue durée, co-dirigé avec Pierre Bourdieu, intitulé « Sociologie de l’éducation », réunissant des auteurs issus du Centre d’études sociologiques (dirigé par Viviane Isambert) et du Centre de sociologie européenne (dirigé par Pierre Bourdieu), paru précisément en novembre 1968 dans laRevue française de sociologie. Sur la base de son travail de thèse alors en cours, elle y signait la contribution : « Permanence ou variation des objectifs poursuivis par les lycées depuis cent ans ».

Dans sa contribution au colloque franco-suisse, organisé en 1984 au CNRS par Eric Plaisance, autour des nouveaux débats et nouvelles approches scientifiques suscités par « l’échec scolaire », Viviane Isambert-Jamati, s’attacha à la genèse de cette notion dans les milieux pédagogiques français depuis 1945, et montra, contre les usages psychologisants alors largement admis, que sa signification avait profondément évolué en lien étroit avec la massification du second degré, circonscrivant désormais un « problème social » qui impliquait les façons de faire, les références culturelles, les conduites attendues de publics jusque-là empêchés de suivre une scolarité post-primaire. Sans doute plus que les travaux de Bourdieu-Passeron, pouvant induire une sorte de fatalisme sociologique, ces analyses purent offrir aux enseignants des clés pertinentes pour alimenter dans les pratiques une lutte effective contre l’échec scolaire.

L’article paru en 1984 dans un n°spécial, coordonné avec Gabriel Langouët, de la revue Etudes de linguistique appliquée, « Types de pédagogie du français et différenciation sociale des résultats », cosigné avec sa collaboratrice Marie-France Grospiron, est, outre ses résultats spécifiques (la pédagogie dite « critique » serait plus favorable aux élèves issus de la classe ouvrière), très révélateur de la conception scientifique et, au fond, de la personnalité de Viviane Isambert-Jamati. En effet, elle n’entend pas prêter à sa méthode, qu’elle veut extrêmement rigoureuse, une portée autre que ce à quoi elle estime pouvoir raisonnablement prétendre. La « vérité » produite est toujours entre certaines limites dont le chercheur doit avoir une conscience précise. Modestie bien tempérée et fermeté dans l’affirmation des résultats vont ainsi de pair :
« Nous ne prétendons certes pas avoir découvert là le bon et le mauvais enseignement du français au lycée. Le pouvoir de la pédagogie, modernisée ou non, se voulant ou non favorable à tels élèves, est limité : l’interdépendance entre les contenus culturels, le travail pédagogique et la division sociale à l’école n’est que peu entamée par telles et telles pratiques d’enseignement auprès de la minorité qui fréquente le lycée [NB : enquête réalisée en 1976-1977]. Pourtant la pure et simple détermination des résultats scolaires par des facteurs antérieurs à l’école entraînerait une distribution de notes semblable, quelle que soit la pédagogie pratiquée, pour les élèves d’une origine sociale donnée […] Nos données présentent des variations importantes, qui semblent pouvoir être interprétées grâce aux options pratiques des enseignants. Il ne suffit en tout cas pas, contrairement à ce que laissent entendre les Instructions les plus récentes [NB : 1981], de rendre l’enseignement du français moins littéraire pour le rendre plus démocratique. C’est sur d’autres dimensions que se joue la démocratisation. Le montrer n’était sans doute pas inutile, pour mieux saisir aussi bien les limites de l’illusion pédagogique que celles du fatalisme sociologique ».

En 1985, Viviane Isambert-Jamati écrivit dans la Revue française de pédagogie un article qui fit date, avec sa formulation provocatrice, « Les primaires, ces incapables prétentieux », utilisée par dérision pour en dénoncer les auteurs initiaux, universitaires et/ou professeurs du second degré méprisant leurs collègues du premier degré, s’inscrivant ainsi dans une longue tradition française anti-pédagogique. Frappée par l’intense production éditoriale qui entourait, aux rentrées 1983-1984, sur un mode unilatéralement pamphlétaire, les tentatives de réforme du système éducatif, la sociologue opère des rapprochements avec des périodes passées (enquête de 1899 préalable à la réforme de 1902, articles dans des revues professorales entre 1880 et 1920, discours syndical des années 1960) ; elle analyse subtilement les ressorts d’une argumentation très unilatérale et dépourvue de toutes nuances dialectiques, déployée par des auteurs se réclamant d’une prétendue élite, qui se croient originaux, alors qu’ils ne font que répéter un stéréotype installé dans la longue durée.

L’ouvrage paru en 1990 sous le titre Les savoirs scolaires. Enjeux sociaux des contenus d’enseignement et de leurs réformes se présente comme un recueil d’articles (dont quelques-uns cités précédemment ici) affirmant l’ancrage fort de Viviane Isambert-Jamati (notamment aux côtés de Jean-Claude Forquin, son cadet) dans la sociologie française dite du « curriculum ». À la différence des approches macrosociologiques par les structures, sans pour autant renier la pertinence de ces dernières, cette sociologie se caractérise par sa volonté de pénétrer dans la « boîte noire » des établissements et des classes, d’y mener des enquêtes de terrain et de considérer que la nature des contenus culturels effectivement transmis (en accord ou parfois en décalage avec les instructions officielles) et les pratiques d’enseignement réellement mises en œuvre, souvent distinctes d’un enseignant à l’autre (notamment dans la manière implicite de différencier socialement les publics scolaires) ont une importance que la recherche ne saurait négliger. Une distinction est opérée dans le recueil entre les études sur le curriculum formel (officiel) et celles sur le curriculum réel (ce qui se fait réellement dans les classes).

Très soucieuse d’égalité scolaire et sociale, de lutte contre l’échec scolaire socialement situé, Viviane Isambert-Jamati appelait ainsi – de façon dialectisée, en tenant compte de l’ensemble des déterminants et des contradictions à l’œuvre, y compris celles présentes dans les gestes, paroles et pratiques des enseignants – à une transformation en profondeur du système scolaire.

Les 19 et 20 octobre 1990, un grand colloque fut organisé en son honneur, donnant matière à une publication. Le 16 juin 2014, en sa présence, son nom fut donné à une salle de l’université Paris 5-Descartes (campus rue des Saints-Pères). Après son décès, les revues Carrefours de l’éducation et Revue française de pédagogie lui ont consacré des pages spéciales. Le 12 avril 2022 s’est tenue à Paris Cité, dans le cadre du laboratoire CERLIS, une journée d’hommage : « Une femme, une carrière, des savoirs en discussion ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article248611, notice ISAMBERT-JAMATI Viviane (née JAMATI Viviane, Hélène, Adrienne) par André D. Robert, version mise en ligne le 3 juin 2022, dernière modification le 2 juillet 2022.

Par André D. Robert

Viviane Isambert-Jamati
Viviane Isambert-Jamati
Etats généraux du SNES sur la Démocratisation des enseignements de second degré (mars 1974)
En 2014

ŒUVRE choisie
Ouvrages : L’Industrie horlogère dans la région de Besançon, PUF, 1955. — Avec Madeleine Guilbert : Travail féminin et travail à domicile, CNRS, 1956 (traduit en espagnol en 1965). — Crises de la société, crises de l’enseignement, PUF, 1970. — Culture technique et critique sociale à l’école élémentaire, PUF, 1984 (traduit en portugais en 1985). — Les Savoirs scolaires, enjeux sociaux des contenus de l’enseignement, L’Harmattan, 1990. — Solidarité fraternelle et réussite sociale, La correspondance familiale des Dubois-Goblot, 1841-1882, L’Harmattan, 1995.
Articles et contributions à des ouvrages scientifiques :
Avec Madeleine Guilbert : « Statut professionnel et rôle traditionnel des femmes », Cahiers Internationaux de Sociologie, xvii, 1954, pp. 112-122. — « L’apprentissage et l’activité professionnelle de mille jeunes femmes », Bulletin du Centre d’études et de recherches psychotechniques, 1957, n° 2-3, pp.135-150. — « Une étude des biographies professionnelles des jeunes femmes de la Région parisienne », Population, 1958, n° IV, p. 647-662.
« Les facteurs familiaux et professionnels de l’absentéisme féminin. Enquête sur huit établissements de la Région parisienne », Revue française du travail, 1959, pp. 19-56. — « L’absentéisme des salariés en milieu industriel », Revue internationale du travail, 1962, n° 3, p. 271-284. — « Éducation et maturité sociale », Cahiers internationaux de sociologie, 1963. — « L’autorité dans l’éducation française », Archives européennes de sociologie, 1965, p.149-166. — « Adaptation au travail et niveau de qualification des femmes salariées », in R. Boudon et P. Lazarsfeld, Méthodes de la sociologie. L’analyse empirique de la causalité, Paris-La Haye, Mouton, 1966, p. 66-80. — « Permanence ou variation des objectifs poursuivis par les lycées depuis cent ans » in « Sociologie de l’éducation », Textes réunis par V. Isambert-Jamati et P. Bourdieu, n° spécial 1967-1968, Revue française de sociologie, pp. 57-79. — « Extension du public et "baisse de niveau" dans l’enseignement du second degré », Revue française de sociologie, 1970, p. 151-163. — « Les "handicaps socio-culturels" et leurs remèdes pédagogiques », L’Orientation scolaire et professionnelle, 1973, p. 303-319. — Avec Régine Sirota, « La barrière, oui, mais le niveau ? », Cahiers internationaux de sociologie, vol. LXX, 1981, p. 5-33. — avec Marie-France Grospiron : « Types de pédagogie du français et différenciation sociale des résultats. L’exemple du ‘travail autonome’ au deuxième cycle long » in Dossier « Sociologie des pratiques contemporaines d’enseignement du français » coordonné par V. Isambert-Jamati et G. Langouët, Etudes de linguistique appliquée, n° 54, avril-juin 1984, p. 69-97. — « Les Primaires, ces "incapables prétentieux". Étude d’un stéréotype », Revue française de pédagogie, n° 73, 1985, p. 57-67. — « Quelques rappels de l’émergence de l’échec scolaire comme ‘problème social’ dans les milieux pédagogiques français », in E. Plaisance (dir), ‘L’échec scolaire’ : nouveaux débats, nouvelles approches sociologiques, Paris, Éditions du CNRS, 1985, p.155-163, repris dans Pierrehumbert Blaise, L’échec à l’école, l’échec de l’école, Delachaux et Niestlé, 1992 et dans Revue française de pédagogie, n° 206, op. cité — « Des droits de l’homme à la constitution de l’Europe : les choix des professeurs chargés de l’éducation civique dans les collèges français aujourd’hui », ronéoté, Equipe de Sociologie de l’éducation Paris V, sans date (circum 1985). — « Une correspondance familiale ou les lettres d’un Normalien à sa famille dans les années 80 (du XIXe siècle) », Dialogue, 1999, p. 63-78.

SOURCES : Dossiers relatifs à Georges-Vincent Jamati : Arch. Nat. F/17/27491, AJ/16/1152 — Préface de Fernand Dauphin à G. Jamati, La conquête de soi. Méditations sur l’art, Flammarion, 1961. — Naaman Abdallah, Les orientaux de France- 1er -XXIe siècle, Ellipses, 2019 (2e éd), notice Jamati. — Tanguy, Lucie, Notice « Viviane Isambert-Jamati [France 1924] », in Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber (éd.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, 2013. — Rogers Rebecca « Inauguration de la salle Viviane Isambert-Jamati » https://www.cerlis.eu/wp-content/uploads/2019/11/Livret-salle-Viviane.pdf. — Plaisance Éric (dir.), Permanence et renouvellement en sociologie de l’éducation. Perspectives de recherche 1950-1990. Actes du colloque international en hommage à Viviane Isambert-Jamati, 19-20 octobre 1990, INRP/ L’Harmattan, 1992. — Ramognino Nicole et Vergès Pierrette (dirs), Le français hier et aujourd’hui. Politiques de la langue et apprentissages scolaires. Études offertes à Viviane Isambert-Jamati. Aix-en-Provence, Presses de l’Université de Provence, 2005. — Revue française de pédagogie, Dossier « Hommage à Viviane Isambert-Jamati » coordonné par J.-Y. Rochex, n° 206, 2020/1, pp. 5-134. — Carrefours de l’éducation, « Hommage à Viviane Isambert-Jamati » par Claude Carpentier, n° 49, 2020/1, pp. 11-12.— L’Université syndicaliste, 1974. — Entretien avec Viviane Isambert-Jamati par Marlaine Cacouault-Bitaud et Rebecca Rogers, « Le féminisme est, pour moi, une sorte d’évidence », Travail, genre et sociétés, n° 18, 2007, p. 5-22. — Entretien avec Viviane Isambert-Jamati par André Robert in Cahon, Julien et Poucet, Bruno (dirs), Réformer le système éducatif, Pour une école nouvelle, Amiens mars 1968, Rennes, PUR, 2021, p. 348-353.

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