CHAVOT Lucien, Marc

Par André Vessot

Né le 4 juillet 1929 à Saint-Laurent-de-Vaux (Rhône) ; mort le 10 juin 2020 à Pierre-Bénite (Rhône) ; dessinateur-projeteur ; adhérent CGT, militant CFTC puis CFDT, permanent à l’Union départementale CFDT du Rhône.

Lucien Chavot dans les années 1970
Lucien Chavot dans les années 1970

Fils de Jean-Baptiste Chavot agriculteur et d’Alice Tissot, couturière, Lucien Chavot, après le divorce de ses parents, vécut à Meyzieu (Rhône) avec sa mère et ses grands-parents maternels. Il alla à l’école à Meyzieu jusqu’au cours complémentaire et poursuivit ensuite des études techniques à l’Ecole nationale professionnelle La Martinière à Lyon (Rhône) jusqu’en 1947.

Membre de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) il fit partie du club des jeunes de Meyzieu « L’accord parfait » avec des activités de théâtre et de chorale. Il participa à la rénovation d’une ferme à Villard-Reymond (Isère), près de Bourg-d’Oisans.

Lucien Chavot fut embauché en septembre 1947 chez Pétrier-Tissot-Reybaud. En octobre 1949 il partit pour le service militaire. A son retour en janvier 1951 il fut repris par son entreprise qui en 1956 devint Pétercem, division appareillage de la CEM (Compagnie Electro Mécanique). Il commença par un travail à l’atelier avant d’obtenir un poste de dessinateur-projeteur. Il adhéra d’abord à la CGT et voulut se présenter aux élections de délégués du personnel, mais sa section syndicale CGT exigeait son adhésion au Parti Communiste. En désaccord, il quitta la CGT et participa à la création d’une section syndicale CFTC avec Guy Rochard du bureau des méthodes et Renée Gaillard du pôle dactylographique. Il fut délégué du personnel, puis assuma différents mandats : délégué syndical, élu au CE, membre du CHSCT.

Lucien Chavot était abonné à Tribune socialiste le journal du PSU auquel il était adhérent. Il signa l’appel qui conduisit aux « assises du socialisme » en 1974 et il adhéra ensuite au Parti Socialiste. A Décines (Rhöne) où il habitait, il faisait partie de l’union locale CFDT et de la FCPE où il fut très actif pour obtenir la construction du lycée.

Militant du syndicat CFDT de la métallurgie (Symétal), Lucien Chavot fut embauché, en décembre 1975, comme permanent à l’Union départementale CFDT du Rhône. Il travailla avec quatre secrétaires généraux de l’UD : Alain Deille (jusqu’en 1976), Michel Portay (1976-1979), Louis Bouillet (1979-1982) et François Cordier (à partir de 1982). Il a aussi fait équipe avec les autres permanents Lucien Villard (1975-1979) et Michèle Bertucat (1975-1984). Il avait en charge le suivi du syndicat Hacuitex et des unions locales de Tarare (Rhône) et d’Amplepuis (Rhône). Il était aussi responsable des commissions Information et Organisation, du groupe emploi et de l’organisation des chômeurs. Joseph Guetaz, autre militant du syndicat des métaux, devenu permanent UD en 1982 est reconnaissant envers Lucien Chavot : « Il sut nous accueillir au sein de la CFDT ; il appréciait le dynamisme de notre jeunesse, tout en conservant sa sérénité et son sens de l’engagement et du militantisme syndical. Il a permis un débat très riche au sein de la CFDT, avec un grand esprit de tolérance », notamment lors des débats relatifs au « recentrage » de la CFDT.

A l’issue de son mandat de permanent le 31 octobre 1983, il demanda à être réembauché chez Petercem. Malgré un accord de réembauche il ne fut pas repris au motif qu’il n’y avait pas de poste analogue au sien. Le différend traité aux prud’hommes ne put aboutir. Il traversa alors une période de chômage de 3 mois de novembre 1983 février 1984. Il fut ensuite stagiaire en formation professionnelle à Nouvelles croissances, et travailla 6 mois à la Sonacotra. Il termina sa vie professionnelle par plus de 4 ans de chômage.

A la retraite, en août 1989, Lucien Chavot participa à la création de MSD [Multi Service Décines], entreprise d’insertion dont il assuma la présidence. Il aimait le jardinage, les jeux de société et était un remarquable bricoleur. Après le décès de sa femme en 1994, il reprit intensément les randonnées et le chant.

Il entra ensuite à l’EHPAD de Vaugneray (Rhône). En 2020, le confinement, dû à la pandémie de la COVID 19 et le manque de visites qui en résulta lui furent insupportables. A la fin de sa vie il fut transféré à l’hôpital Lyon-sud où ses enfants purent l’accompagner jusqu’à son décès.

Lucien Chavot s’était marié le 28 novembre 1953 avec Simone Fradin, employée des chèques postaux. Ils eurent trois enfants.

Ses funérailles religieuses furent célébrées le 16 juin 2020 en l’église Saint Sébastien de Meyzieu.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article248686, notice CHAVOT Lucien, Marc par André Vessot, version mise en ligne le 5 juin 2022, dernière modification le 5 juin 2022.

Par André Vessot

Lucien Chavot dans les années 1970
Lucien Chavot dans les années 1970

Sources :
Arch. départementales du Rhône, fonds Edith Metzger 163 J 21. — Témoignage de Joseph Guétaz, juin 2020. — Témoignage de Pierre Perdrix, Bulletin Le retraité du Rhône, juillet 2020. — Témoignage de Gilbert Chavot, l’un de ses enfants, décembre 2020. — Avis de décès du Progrès 13 juin 2020.

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