LONGUET Charles, Félix, César

Né le 14 février 1839 à Caen (Calvados), mort le 5 août 1903 à Paris ; marié à une des filles de Karl Marx (Jenny) ; père de quatre enfants : trois fils — voir Edgar Longuet et Jean Longuet — et une fille ; journaliste et professeur ; membre de l’Internationale ; élu de la Commune de Paris ; franc-maçon ; militant socialiste indépendant.

Hubert-Rouger (dir.), Encyclopédie socialiste, op. cit.

Né dans une famille cléricale et monarchiste, Charles Longuet vint à Paris en 1860 pour faire son droit après de brillants succès au lycée. En 1863, il fonda La Jeunesse normande dont le premier et unique numéro demeura manuscrit. Il créa ou contribua à créer Les Écoles de France et, le 10 juin 1864, fut condamné à quatre mois de prison et 300 f d’amende pour « publication d’écrits sans autorisation », puis La Rive gauche (premier numéro : 20 octobre 1864) qu’il fallut bientôt transférer en Belgique en raison de la condamnation à huit mois de prison et 500 F d’amende qu’avait valu à Charles Longuet, le 31 mai 1865, un article particulièrement satirique à l’égard de l’empereur. Notons que c’est pour La Rive gauche que Longuet élabora une deuxième version — la première étant celle du comité parisien de l’Internationale — plus proche de l’original, du préambule et des statuts provisoires de l’Internationale rédigés primitivement en anglais par Marx peu après le meeting londonien du 28 septembre 1864. Longuet pouvait alors être rangé parmi les sympathisants blanquistes — voir G. Casse.

De Belgique, Longuet, expulsé le 26 septembre 1865, passa en Angleterre. C’est sans doute vers cette époque qu’il s’affilia à la loge londonienne des Philadelphes après avoir fait partie de la loge L’Avenir.

Revenu en France en 1867, il fut de nouveau condamné, pour cris séditieux cette fois, le 6 mai, à quinze jours de prison (il s’agissait de la manifestation organisée par les blanquistes contre Napoléon III et l’empereur d’Autriche). L’année suivante, deux mois de prison lui étaient encore infligés, le 25 juin, pour coups à agent. Longuet était toutefois encore à Paris le 27 août, puisque, ce jour-là, il se proposait de rendre visite à Blanqui à l’hôpital Necker comme il en avait l’habitude et qu’il y renonça finalement devant l’attitude insolite de quelques blanquistes — c’est le 27 août qu’eut lieu l’évasion de Blanqui. Longuet était toujours classé sympathisant blanquiste et, note Maurice Dommanget, « il passera encore pour blanquiste les années suivantes » (Blanqui et l’opposition révolutionnaire..., op. cit., p. 72.)

Au début de 1866, Longuet était à Londres et Karl Marx écrivait à Engels, le 5 janvier : « Il s’est formé une intrigue contre l’Internationale [...] Pour le moment, je ne te dirai que ceci : Le Lubez et Vésinier (ce dernier sait qu’une enquête sur son passé est en cours ; il a regagné Bruxelles) ont ici une section française (en réalité section d’opposition), en collaboration avec Longuet, rédacteur de la Rive gauche. »

L’« intrigue » fut vite étouffée et Longuet entra le 9 janvier au conseil général et, le 16, fut désigné comme secrétaire correspondant pour la Belgique.

En qualité de délégué des sections de Caen et de Condé-sur-Noireau (Calvados), Longuet assista au deuxième congrès de l’Internationale tenu à Lausanne, 2-8 septembre 1867. Il y joua un rôle important sans faire montre cependant d’une grande assiduité puisqu’il manqua sept appels sur quinze. Il intervint en premier lieu à propos du projet d’ordre du jour. Une assemblée populaire tenue à Genève peu de jours auparavant ayant posé plusieurs questions à propos de la privation des libertés politiques, Longuet déposa sur le bureau une proposition ainsi conçue :
« Le citoyen Longuet propose que la question présentée par les délégués de Genève soit purement et simplement votée par acclamation. Elle ne supporte pas la discussion dans une assemblée d’hommes qui reconnaissent pour unique règle la Vérité, la Morale et la Justice. Un peuple qui accepte volontairement la privation de la liberté se met consciemment ou inconsciemment en dehors de la Vérité, de la Morale et de la Justice ». Les questions posées par l’assemblée populaire figurèrent finalement comme septième question de l’ordre du jour.

Longuet fit partie de la commission de neuf membres, comprenant notamment Émile Aubry de Rouen et Jean Ailloud de Vienne, chargée d’étudier la deuxième question : « Comment les classes ouvrières peuvent-elles utiliser pour leur émancipation le crédit qu’elles donnent à la bourgeoisie et aux gouvernements ? — Crédit et banques populaires. — Monnaie et papier-monnaie. — Assurances mutuelles. — Sociétés ouvrières. » Longuet en fut le rapporteur. Il affirma tout d’abord « le grand principe théorique de l’organisation mutuelliste du crédit en service public » et il envisagea l’institution d’une Banque nationale chargée d’assurer le crédit à prix de revient à toute la collectivité. Il recommanda également l’organisation de sociétés d’assurances mutuelles basées sur « les principes de division des risques, de responsabilité personnelle et de proportionnalité selon les risques ».

En ce qui concerne la sixième question de l’ordre du jour : « Définition du rôle de l’État... » il eut l’occasion de préciser son point de vue sur la question de la propriété collective du sol qui allait être l’objet d’un grand débat au cours des congrès suivants : « Je suis là, comme ailleurs, partisan de la propriété individuelle, d’abord pour des raisons politiques, parce que je craindrais, si le sol était propriété nationale, une influence fâcheuse de l’État ; ensuite parce que je crois la propriété individuelle plus favorable au développement de la personnalité. Mais par propriété individuelle je n’entends pas la propriété telle qu’elle est définie actuellement, le droit d’user et d’abuser ; j’accepte des restrictions à apporter à la propriété du sol ; j’admets, par exemple, que le propriétaire n’a pas le droit de laisser sa terre en friche. On fait une distinction entre les divers instruments de travail, en disant : la machine est produite par l’ouvrier, donc, elle lui appartient ; mais le sol n’est pas produit par le cultivateur, donc il ne lui appartient pas. Je reconnais qu’en effet, il n’y a que les modifications, les améliorations du sol qui appartiennent réellement au cultivateur parce qu’elles sont le résultat de son travail, et que le sol lui-même ne lui appartient pas, mais lui est donné par la société. Mais le don que la société fait à l’agriculteur, la propriété de la terre qu’il cultive, celui-ci le paiera à la société sous forme d’impôt foncier. »

L’État idéal ayant été défini « le strict exécuteur des lois votées et reconnues par les citoyens », et les efforts des nations devant « tendre à rendre l’État propriétaire des moyens de transport et de circulation afin d’anéantir le puissant monopole des grandes compagnies », Longuet se déclara d’accord avec ces conclusions à la condition qu’il soit bien entendu que nous définissons l’État « la collectivité des citoyens ». À propos de l’organisation par l’État des chemins de fer, canaux, mines et services publics, il est bien entendu aussi que ces services ne seront pas administrés par des fonctionnaires de l’État, et Longuet insiste d’autant plus sur ce point, que cette observation s’applique également à la Banque nationale dont il a parlé [...] dans son rapport sur la question du crédit. Il entend que les chemins de fer, canaux, mines, etc..., soient construits, exploités ou administrés par des compagnies ouvrières, qui seraient chargées de livrer leurs services au prix de revient, sans pouvoir faire de bénéfice, c’est-à-dire soumises au principe général de mutualité.
Le congrès de l’Internationale terminé, Longuet alla assister à celui de la Ligue de la Paix et de la Liberté qui se tenait à Genève du 9 au 12 septembre.

L’année suivante il fut également délégué au congrès de l’Internationale, Bruxelles 6-13 septembre 1868. Il n’arriva que le 11 ; dès la fin du congrès, la police belge lui enjoignit de repasser la frontière et, pour hâter son départ, lui paya son voyage jusqu’à Paris (rapport du 14 septembre 1868, Arch. Gén. Roy. Belgique). Au congrès, c’est Longuet qui lut les résolutions sur la guerre qui affirmaient notamment : « Le congrès recommande surtout aux travailleurs de cesser tout travail dans le cas où une guerre viendrait à éclater dans leurs pays respectifs.

« Le congrès compte assez sur l’esprit de solidarité qui anime les travailleurs de tous les pays pour espérer que leur appui ne fera pas défaut à cette guerre des peuples contre la guerre. »
En 1869, à Lausanne, il prit part au congrès de la Ligue de la Paix et de la Liberté et adressa des comptes rendus au Français pour payer ses frais de voyage (lettre de Malon à Richard, 3 septembre 1869). En mai 1869, il signa le texte Aux socialistes. Programme abstentionniste. Parmi les autres signataires figuraient A. Bougeart, T. Chatelain, Félix Chémalé, Victor Pilhes et Émile Leverdays.

En 1870, Longuet était à Paris et fréquentait les clubs de la Redoute et de la salle Molière. Il semble qu’il ait alors appartenu à la section de l’Internationale dite section des Études sociales. Signant, le 2 décembre 1900, la « préface » du traducteur de La Guerre civile en France de Marx, il conta comment, le 4 septembre 1870, revenant avec Édouard Vaillant du Corps législatif envahi « sans grand effort », il rédigea avec son ami la dépêche « République proclamée [...] Agissez immédiatement sur vos amis en Allemagne », qu’il adressa à Marx.

Avec ses amis du comité central des vingt arrondissements auquel il appartenait, il présenta, le 15 septembre, les mesures d’urgence que le gouvernement de la Défense nationale aurait dû, selon les signataires, se hâter « de transformer en décrets pour le salut de la patrie et de la République ». Ces mesures intéressaient la sécurité publique, les subsistances et les logements, la défense de Paris et ses départements. Voir Ch.-L. Chassin.
Pendant le Siège, il fut élu chef du 248e bataillon de la Garde nationale, puis révoqué pour avoir participé au mouvement insurrectionnel du 31 octobre. Il fut, par la suite, remplacé par Henri Régère à la tête de ce bataillon. Membre du Comité central de la Garde nationale, il en aurait souvent rédigé les proclamations. Il fut un des fondateurs, dans le XIe arr., de la Ligue de Défense à outrance, 23-25 novembre 1870. En septembre, il avait signé, au nom des sociétés ouvrières et des sections françaises de l’AIT, l’adresse au peuple allemand pour qu’il mette fin à la guerre et fonde, avec le peuple français, les États-Unis d’Europe (cf. L’Internationale, 11 septembre 1870.)
Longuet fut au nombre des 43 socialistes révolutionnaires présentés aux élections du 8 février 1871 par l’Internationale, la Chambre fédérale des sociétés ouvrières et la délégation des vingt arrondissements de Paris.

Pendant la Commune, avec Eugène Bestetti, Pierre Bisson, Bonnard, Boyenval, Duvivier, Larmier, Marchand, Arthur Piéron, Dominique Régère, Édouard Roullier, Camille Treillard, il appartint au Comité démocratique socialiste du Ve arr. de Paris (cf. Murailles... 1871, op. cit., p. 149). Du 27 mars — il remplaçait Émile Lebeau — au 12 mai, Longuet fut rédacteur en chef du Journal officiel de la Commune. Il fut ensuite remplacé par Pierre Vésinier.
Le 16 avril, il fut élu membre de la Commune par 1 058 voix (sur 1 590 votants) dans le XVIe arr. (il avait échoué le 26 mars dans le Ve arr. avec 1 095 voix sur 12 422 votants). Le 21 avril il fit partie de la commission du Travail et, le 24 avril, fut désigné comme membre d’une Commission de révision des jugements prononcés par la Cour martiale avec Dereure, V. Clément, Léo Melliet, Jules Vallès. Il vota contre le Comité de salut public et signa, le 15 mai, le manifeste de la minorité : « La Commune de Paris a abdiqué son pouvoir entre les mains d’une dictature à laquelle elle a donné le nom de Salut public ». Voir F. Jourde.

Par contumace, le 10e conseil de guerre condamna Longuet, le 23 novembre 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée.
Réfugié à Londres, il fut aussitôt invité à faire partie du Conseil général de l’Internationale avec Léo Frankel, Auguste Serraillier, Albert Theisz, Édouard Vaillant (cf. lettre de Marx à Bolte, 25 août 1871). Il assista à la Conférence de Londres qui se tint du 17 au 23 septembre. Au nom du conseil général, il signa les Résolutions adoptées après être intervenu fréquemment au cours des discussions bien qu’il n’ait pas été officiellement délégué. Il assista l’année suivante, septembre 1872, au congrès de La Haye où il représenta « une section française ». Il vota pour l’exclusion de Bakounine et de J. Guillaume, mais non pour celle de Schwitzguébel. Il se prononça en faveur des pleins pouvoirs au conseil général et pour le transfert de son siège à New York.

C’est au cours de cette année 1872 qu’il épousa la fille aînée de Marx, Jenny, dont il eut quatre enfants : Jean 1876-1938, Edgar 1879-1950, Marcel 1881-1949, Jenny 1882-1952. Sa femme mourut un an après la naissance du quatrième.

L’année suivante, il ouvrit à Oxford un cours de langue et de littérature françaises, puis fut nommé professeur au King’s College. Il le demeura huit années. Avec Jules Johannard, Lissagaray Hippolyte, Camille Langevin, Albert Theisz et autres, il signa un manifeste que les proscrits adressèrent au troisième congrès ouvrier, celui de Marseille, 23-30 octobre 1879 (cf. c. rendu du congrès, pp. 378-386). Cette même année, il collabora à La Révolution française de J. Vallès et à l’Égalité de J. Guesde. D’avril à juillet 1880, il signa Charles La Rive dans la Justice de Clemenceau. Avec celui-ci, il fit partie de l’Alliance socialiste républicaine de durée éphémère (1880-1881) opposée au Parti ouvrier français de Guesde. (Longuet fut très peu « marxiste », et son beau-père pouvait écrire à Engels le 11 novembre 1882 : « Longuet als letzter Proudhonist und Lafargue als letzter Bakouninist ! Que le diable les emporte ! »)

Saluant, à l’occasion, ses amis qui disparaissaient — Theisz le 12 janvier 1881, J. Vallès le 16 février 1885 — Longuet participa activement à la vie politique française, et on le vit, salle Graffard, le 29 mars 1881, sous la présidence de Benoît Malon, affronter Jules Guesde sur le thème « Collectivisme et Révolution ». Il fut également candidat. Après avoir connu plusieurs échecs : élections municipales du 9 janvier 1881 (dans la quartier de la Folie-Méricourt) il obtint 10,95 %, élections législatives du 4 octobre 1885, il fut élu conseiller municipal radical-socialiste du quartier de la Roquette, en février 1886 où il obtint 21,04 % puis 23,88 %, et réélu le 8 mai 1887 par 39,34 %, puis le 4 mai 1890 par 23,35 % puis 38,92 %. Il fut battu au scrutin de ballottage du 23 avril 1893 avec 20,93 % puis 22,14 %. Entraîné un moment dans le mouvement boulangiste, il s’en sépara nettement et combattit le candidat qui se réclamait de ce courant aux élections législatives du 22 septembre 1889 dans la circonscription de Courbevoie. Il aurait fait paraître à cette occasion La Banlieue socialiste. Il fut candidat républicain socialiste dans le quartier Picpus (Paris, XIIe arr.) en 1896, il obtint 20,36 %. Nommé membre du comité directeur de la Ligue agraire fondée à Paris le 1er mars 1888, il présida, le 10 juin 1889, à l’hôtel Continental, la première séance du congrès agraire tenu sous la direction de Sir Henry George. En juillet 1889, il fut membre de la Commission du congrès socialiste international (collectiviste) qui se tint à Paris. Il signa en janvier 1898 la première pétition dreyfusarde. Il participa, en 1899 et 1900, aux deux congrès généraux des organisations socialistes françaises tenus à Paris, salles Japy et Wagram. En 1903, il participa au congrès du PSF à Bordeaux. Il était délégué du syndicat des journalistes socialistes à la Fédération nationale des socialistes indépendants créée en décembre 1898.

En 1894, il avait été nommé inspecteur de l’enseignement des langues vivantes de la ville de Paris.

Charles Longuet fut un personnage haut en couleur, et les portraits ne manquent pas. Nous retiendrons l’esquisse physique du militant, vers 1870, présentée par Lepelletier (op. cit., t. II, p. 127) :

« D’une haute taille, justifiant son nom, évidemment ancien sobriquet patronymique, la barbe peu fournie, les yeux vifs et noirs, maigre, alerte, la gesticulation prompte, la parole ardente, toujours prêt à discuter, à argumenter en vrai Normand, il était l’un des discoureurs familiers de la brasserie Serpente et aussi de la fameuse brasserie de la rue Saint-Séverin, « Chez Glaser ».

Ainsi que le portrait de l’orateur donné par Le Radical du 28 avril 1877 :

« Dans les discussions du conseil, c’est un des orateurs les plus remarquables. Son début est toujours excellent, d’une netteté et d’une précision parfaites. Mais il se perd trop souvent dans les digressions et les développements. Son souci de ne laisser debout aucune des objections de ses contradicteurs le pousse fréquemment à sortir de son sujet, au risque d’égarer ceux qui l’écoutent. Mais à côté de ces défauts, il a des qualités de premier ordre et s’élève parfois jusqu’à la véritable éloquence surtout lorsqu’on attaque des souvenirs qui lui sont chers [...] ».

À ses obsèques, le 9 août 1903, au Père-Lachaise, plusieurs discours furent prononcés dont un par Anatole France qui dit notamment :
... « Bien qu’il soit mort sexagénaire, on peut dire qu’il est mort jeune, tant les années en s’écoulant avaient laissé entières en lui la chaleur du cœur et la clarté de la pensée. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24870, notice LONGUET Charles, Félix, César, version mise en ligne le 6 mars 2009, dernière modification le 23 novembre 2022.
Hubert-Rouger (dir.), Encyclopédie socialiste, op. cit.

ŒUVRE (les cotes sont celles de la Bibl. Nat.) :
1. Journaux : En dehors de ceux déjà cités : The Eastern Post, London, 18 octobre 1868-29 décembre 1872. — La Rue et Le Peuple de J. Vallès.
2. Livres et brochures : Longuet a signé comme membre du Conseil général de l’Internationale ou membre d’une section de la fédération parisienne des adresses, manifestes, etc... On en trouvera la liste dans la Première Internationale, Imprimés 1864-1876, vol. II et III, A. Colin, Paris, 1961 et 1963.
Mentionnons à part : Les Prétendues Scissions de l’Internationale. Circulaire privée du Conseil général de l’AIT, Genève, 1872. — Appel de la Rive Gauche à la jeunesse européenne (signé G. Flourens, Rogeard, R. Luzarche, Ch. Longuet), Bruxelles, s. d. in-4°, 1 p., 4° Lb 56/3 272. — La Dynastie des La Palisse (publiée avec Les Propos de Labienus et À propos de Labienus par A. Rogeard), Londres, 1865, 24 p., in-8° Lb 56/1 507. — Aux socialistes. Le Plébiscite devant la protestation abstentionniste, Paris, avril 1870, 4 p. (texte collectif).
3. Traductions : K. Marx, Salaires, prix, profits, Paris, 1899, in-18, 8° R 16 004. — K. Marx, La Commune de Paris (traduction tronquée de La Guerre civile en France), 1901, in 18°, 8° R. 17 136 (2).

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/863, n° 5 974 — Arch. Min. Guerre, 10e conseil. — Arch. PPo., B a/1 162 (deux dossiers). — Arch. Gén. Roy. Belgique, police des étrangers, dossier n° 191 733. — La Première Internationale (J. Freymond), op. cit. — M. Molnar, Le Déclin de la 1re Internationale, op. cit. — Procès-verbaux de la Commune de 1871, op. cit. — E. Lepelletier, Histoire de la Commune de 1871, 3 vol. op. cit. — Revue socialiste, n° 224, août 1903 et Le Mouvement socialiste, 15 octobre 1903 (notices nécrologiques). — M. Dommanget, Blanqui et l’opposition révolutionnaire à la fin du Second Empire, op. cit. — J. Dautry, L. Scheler, Le Comité central... op. cit. — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. —
Le dossier Longuet (Arch. PPo., B a/1 162) renferme, outre des rapports de police, des affiches et une lettre autographe du 17 décembre 1892.

ICONOGRAPHIE : Arch. PPo., B a/1 162. — G. Bourgin, La Commune 1870-1871, op. cit. p. 40. — Bruhat, Dautry, Tersen, La Commune de 1871, op. cit., p. 138.

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