PATY Joseph ou PASTY Joseph

Par Michel Thébault

Né le 14 novembre 1821 à Saint-Christophe (Creuse), mort en détention le 22 novembre 1871 à Rochefort (Charente-Maritime) ; maçon de la Creuse ; garde national de Paris ; communard, emprisonné.

Joseph Paty était le fils de Joseph Paty, maçon, et de Marie Denis. Son nom est orthographié Paty sur ses trois actes d’état civil principaux (naissance, mariage et décès) mais Pasty sur plusieurs autres documents (actes de naissance de ses enfants, recensements, base de données de Jean-Claude Farcy). Il devint, comme son père, maçon de la Creuse, travailleur migrant saisonnier, partant travailler au début du printemps sur les chantiers parisiens. Il se maria le 6 janvier 1851 avec Anne Guitard (née le 22 février 1821 dans la commune voisine de La Chapelle-Taillefert, Creuse). Ils eurent deux fils, nés en 1854 et 1858. En 1871, âgé de 49 ans, il était maçon à Paris domicilié 166 boulevard de la Villette (XIXe arr.).

La plupart des chantiers étant arrêtés en 1871 à Paris, beaucoup de migrants s’engagèrent, comme les ouvriers parisiens, dans la Garde nationale par conviction politique et faute de travail (les gardes percevaient une solde de un franc cinquante par jour). Joseph Paty devint garde dans le 99e bataillon de la Garde nationale. Il fut arrêté le lundi 29 mai 1871 au lendemain de la fin de la « semaine sanglante », et fut envoyé en détention en rade de Rochefort, interné sur le ponton La Pandore dans l’attente d’être jugé. Les conditions très dures de l’internement provoquèrent la mort de nombreux détenus avant même d’être passés devant le Conseil de guerre. Transporté à l’hôpital maritime de Rochefort le 8 octobre 1871, il y mourut le 22 novembre 1871 à 11 heures du soir, selon le bulletin de décès de l’hôpital, d’une « bronchite tuberculeuse ». Il venait d’avoir 50 ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article248711, notice PATY Joseph ou PASTY Joseph par Michel Thébault, version mise en ligne le 8 juin 2022, dernière modification le 8 juin 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Creuse (état civil, recensement). — Jean-Claude Farcy, La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880). — Pierre Urien, Les communards creusois et la vindicte versaillaise Mémoires de la Société des Sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse (SSNAH), 1993. — Site internet Les Maçons de la Creuse, annuaire général. — État civil Rochefort, registre des décès hôpital maritime 1871 acte n° 378.

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