MERLE Andrée, Marie, Louise, épouse GEORGEVAIL, alias Maria Lhande et Marianne Bregard

Originaire de Moselle mais élevée à Lyon, Andrée Merle suivit les cours du conservatoire d’art dramatique et eut l’occasion de côtoyer Gérard Philipe lors d’un de ses passages à Lyon. Elle fut attirée par les spectacles de variétés, mais vécut de cours donnés au théâtre du Trancanoir, rue Juiverie. Elle était un active militante de gauche sans qu’on connaisse le détail de ses engagements.
Au début de la Seconde guerre mondiale, elle travailla comme danseuse et chanteuse à Nice, Cannes et Marseille avant de revenir à Lyon où elle entra dans la Résistance comme secrétaire rémunérée pour codifier le courrier en partance pour Londres. Sa sacoche d’agent de liaison est conservée au CHRD (Centre d’histoire de la Résistance et de la déportation de Lyon).
Elle vécut en Indochine de 1949 à 1951 et participa à des activité anticolonialistes.
Mais ce sont surtout les années 1960 et 1970 qui virent se déployer son aide aux luttes sociales, ainsi à la grève de l’entreprise en bâtiment Maillard et Duclos ou aux ouvriers immigrés de l’usine Pennaroya. Tout en continuant sa carrière de chanteuse, elle participa au travail d’alphabétisation et lutta contre le sida dans l’association Système D.
Elle a versé aux archives municipales de Lyon une riche documentation sur les luttes sociales, sur son comité de quartier La Saulaie à Oullins, sur la délégation Rhône et Ain de Terres des hommes et les programmes de spectacles. On y suit son activité artistique sous le nom de Marianne Bregard, du nom de jeune fille de sa mère.