FERRET Abel

Par Jean-Pierre Besse, Jean-Michel Gaillard, Claude Pennetier

Né le 16 octobre 1904 à Saint-Privat-des-Vieux (Gard), mort le 15 avril 1999 à Alès (Gard) ; ouvrier agricole puis ouvrier métallurgiste, ajusteur ; syndicaliste et militant communiste du Gard, secrétaire général de l’UD-CGT à la Libération.

Né dans une famille de viticulteurs, ce fils de paysans fréquenta l’école primaire puis l’école professionnelle jusqu’à l’âge de quatorze ans et demi (titulaire d’un CAP) avant de devenir, à dix-sept ans, ouvrier agricole puis ouvrier métallurgiste aux Forges d’Alès (Gard). Il ne fit que deux semaines de service militaire et fut exempté.

Abel Ferret vint à l’activité syndicale et politique à l’époque du Front populaire. Il entra en effet à la CGT en juin 1936, puis au PCF en décembre de la même année (officiellement le 1er janvier 1937), « après les événements de juin 1936 » et sa participation active aux grèves. Dès lors, il occupa conjointement des fonctions politiques et syndicales. C’est ainsi qu’il devint membre du comité de section et du bureau de section de son parti, mais aussi et surtout secrétaire du syndicat des Métaux d’Alès en 1937 et membre du bureau de l’Union départementale en 1938. Militant, il fit la grève de novembre 1938 et était l’un des rédacteurs habituels du Réveil des Métallos, organe du syndicat des métaux d’Alès. De 1937 à 1939, il fut secrétaire fédéral des Métaux pour le Gard, les Pyrénées-Orientales et l’Aude. Il fut secrétaire du comité de coordination des cellules d’usine. Il était proche de Roger Roucaute*.

Abel Ferret suivit une école de section en mars-avril 1938 et manifesta son désir d’éducation politique. Il lut des œuvres de Marx et de Lénine « pendant un temps très espacé en raison de mon travail ». Il était également lecteur de nombreuses publications du Parti communiste et de la CGT. Après la rédaction de son autobiographie pour la commission des cadres, le 27 juin 1937, celle-ci notait la modération de ses propos sur les trotskistes « des êtres sectaires, indisciplinés et qui n’arrivent pas à dominer leurs passions personnelles et cherchent à provoquer des divisions dans le Parti », déclarations très éloignées de la condamnation attendue.

Le 12 avril 1940, Abel Ferret fut arrêté à Alès. Il était secrétaire général de l’UD-GCT du Gard à la Libération avec Edmond Roca*. Il appartenait toujours au secrétariat en 1947 puis resta au bureau jusqu’en 1964 au moins.

Secrétaire de l’Union locale CGT d’Alès, il fut aussi membre du comité fédéral du PC de 1953 au moins à 1964.

Il se maria à Alès le 5 août 1946 avec Lydie Roucaute.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24880, notice FERRET Abel par Jean-Pierre Besse, Jean-Michel Gaillard, Claude Pennetier, version mise en ligne le 7 mars 2009, dernière modification le 7 mars 2009.

Par Jean-Pierre Besse, Jean-Michel Gaillard, Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, Moscou, 495 270 4511, autobiographie, Alès, 27 juin 1938, classé « A1 ». — Arch. comité national du PCF. — Arch. Dép. Gard, 6 M 2044. —Interview personnelle par J.-M. Gaillard. — État civil de Saint-Privat-des-Vieux.

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