FOURCAT Marcel, Jean, Marius [Pseudonyme dans la Résistance : Compas]

Par Éric Panthou

Né le 13 septembre 1919 à Decazeville (Aveyron), mort en action le 10 août 1944 à Saint-Christophe, aujourd’hui Saint-Christophe-Vallon (Aveyron), lieu-dit Les Hermets, acte de décès établi le 11 août 1944 à Decazeville ; dessinateur ; résistant de l’Armée secrète, homologué FFI.

Fils d’Albert, Jean, Marie Fourcat, 27 ans, mineur, et d’Antonia Lafrajette, 25 ans, son épouse, sans profession, Marcel Fourcat était dessinateur, domicilié à Decazeville (Aveyron).
Suite à diverses attaques du maquis, une colonne allemande fut envoyée dans le bassin de Decazeville en vue de représailles, le 10 août 1944. Le convoi se scinda en deux parties. Une partie, descendant vers Firmi, fut harcelée jusqu’au pont du Claux. La seconde s’est dirigée vers Aubin, via Saint-Christophe et Auzits.
La colonne avait quitté Rodez (Aveyron) le 10 août 1944 à midi. A Nuces, elle tua trois FFI et en fit prisonnier un quatrième. A l’embranchement de Cueye, elle tua quatre FFI au sein d’un véhicule. C’est deux kilomètres plus loin que survint une attaque d’une section du maquis "Marsouin" commandée par le capitaine Schulski. Un combat violent s’engagea puis la section dut se replier, protégée par une section de guérilleros espagnols.
Marcel Fourcat trouva la mort en action aux Hermets, commune de Saint-Christophe, aujourd’hui Saint-Christophe-Vallon (Route de Rodez) après Firmi (Aveyron) mais son acte de décès a été établi le lendemain, à Decazeville. Deux autres de ses camarades furent tués dans les mêmes circonstances : Roger Puech et Raphaël Paya.

Il figure sur la liste établie par l’ANACR du Lot concernant les FFI fusillés ou morts au combat ayant un lien avec le Lot. On peut donc supposer qu’il a été rattaché à un moment donné à une unité combattante du Lot ou qu’il habitait dans le Lot. Il figure sur la liste des combattants du maquis Marsouin relevant de l’Armée secrète de l’Aveyron. Ses services sont homologués du 1er juillet au 10 août 1944.

Il obtint la mention « Mort pour la France », et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Son nom figure sur la plaque commémorative 1939-1945 à Decazeville et sur un monument commémoratif érigé à Saint-Christophe-Vallon (Aveyron).

Au final, 18 maquisards et civils furent tués : trois à Nuces, trois aux Hermets, quatre à Saint-Christophe, un au Claux à Firmi, quatre à Viviez, deux à Decazeville, un à Aubin.

Les maquisards et civil tués sont : Marcel Fourcat, Raphaël Paya et Roger Puech aux Hermets, Pierre Blanquer, Dominguo Costa, Claude Laurent, Daniel Rodriguez à Saint-Christophe, Georges Andreassian, Pierre Boissière, Michel Gruzelle à Nuces, Roger Bessière au Claux Firmi, Paul Lhorte à Aubin, Paul Planque et Raymond Molinié à Decazeville, André Larive, Alfred Ischard, André Lescure, Yvette Frayssinet à Viviez.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article248842, notice FOURCAT Marcel, Jean, Marius [Pseudonyme dans la Résistance : Compas] par Éric Panthou, version mise en ligne le 14 juin 2022, dernière modification le 14 juin 2022.

Par Éric Panthou

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 186477, dossier militaire tué (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 230608, dossier FFI (nc) ; GR 19 P 12/12, p. 4. — SHD, Vincennes, GR 19 P 12/12, p. 4 et 5. — "Decazeville. « 10 août 1944 : ne jamais oublier »", La Dépêche du Midi, Publié le 10/08/2017. — Alfred Fourcras, Jacques Jarriot, Mémorial du Rouergue en Résistance, 1985. — Mémorialgenweb. — Geneanet. — État civil Decazeville.

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