GALIN Louis

Par Claude Pennetier

Syndicaliste des Postes à Paris ; secrétaire du Centre syndical de Créteil ; militant communiste de Créteil (Seine, Val-de-Marne) passé au trotskisme.

Louis Galin milita à Alfortville, à Maisons-Alfort puis à Créteil. Il était membre de la cellule communiste des postiers du XIIe arr. Secrétaire du Centre de propagande de la CGT à Créteil (équivalent de l’Union locale) en 1935 et 1936, il eut des désaccords sur la gestion des grèves de juin 1936 et fut retiré de cette fonction à une date non précisée. Il avait sympathisé avec le secrétaire du SNI, Marcel Pennetier et avait donné des contributions au journal trotskiste Révolution. Il y critiquait le député André Parsal* et le dirigeant communiste de Créteil Armand Gintrand*.

Il adhéra au Parti ouvrier internationaliste (POI) qui selon un rapport de début 1938, envoyé à Moscou, comptait cinq membres sur la localité. La région Paris-Est cherchait alors des informations sur son « passé » pour l’affaiblir : numéros de journaux non payés, prises de parole « sans contrôle du parti » lors des élections municipales de 1935, « agissements pendants les grèves de juin 1936 »…

Il fut très actif aux côtés de ses collègues des Postes Marcel Coudrin, Henri Lafièvre et Marcel Chenel et de l’électricien Roland Filiâtre. Il coopéra également avec l’employé du Métro Albert Delettre, dirigeant de la section locale du PSOP.
Révoqué pendant la guerre, toujours en contact avec la mouvance trotskiste mais sans revenus, il écrivit une lettre pour demander sa réintégration dans les postes, courrier qui à la Libération tomba dans les mains de ses adversaires syndicaux et lui valut une violente campagne de dénigrement.

Traumatisé, il quitta la région parisienne avec sa famille pour sa Bretagne natale où son militantisme fut réduit.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24888, notice GALIN Louis par Claude Pennetier, version mise en ligne le 8 mars 2009, dernière modification le 20 octobre 2009.

Par Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, Moscou, 495 270 8297, enquête sur le groupe « Que faire ? » et les oppositions, début 1938. — Témoignages.

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