Par Guy Herbreteau
Né le 1er mars 1940 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) ; cheminot ; syndicaliste CGT, membre du comité technique Exploitation du secteur CGT de Toulouse, délégué du personnel, membre de la direction de la section CGT des cheminots retraités de Toulouse ; militant communiste.
André Cazenave naquit dans une famille cheminote et militante. Son grand-père fut agent de l’Exploitation en gare de Montauban (Tarn-et-Garonne). Son père, Léonce Cazenave, reprit le flambeau en devenant caissier d’abord en gare d’Agen (Lot-et-Garonne) puis à Paris. Militant de la CGT, il fut également délégué du personnel. Sa mère, Fernande Vissac, était femme au foyer.
André Cazenave effectua sa scolarité primaire à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), à l’issue de laquelle il obtint son Certificat d’études. Il débuta ensuite des études secondaires au lycée technique d’Agen dont il sortit avec un CAP de mécanique automobile.
Diplômé, il partit pour la région parisienne. En mai 1958, il entra à la SNCF comme homme d’équipe en gare de Sannois (Val-d’Oise). Rapidement, il devint facteur mixte en gare de Montigny-Beauchamp, toujours dans le Val-d’Oise. Sa carrière de cheminot s’interrompit ensuite pendant deux ans en raison de son service militaire. De mars 1960 à mai 1962, il fut appelé en Algérie. À son retour, il fut nommé à Gennevilliers (Val-d’Oise) au grade de Facteur Enregistrant puis à Taverny (Val-d’Oise) où il devint Intérimaire, c’est-à-dire itinérant, jusqu’en 1968. Cette même année, il obtint sa mutation pour la région Midi-Pyrénées à Saint-Martory (Haute-Garonne). En 1971, il fut nommé Chef de Gare à Cintegabelle (Haute-Garonne), puis à Tessonnière (Tarn), l’année suivante. Quelques années plus tard, des problèmes de santé ne lui permirent plus d’assumer son activité de Chef de Gare, André accepta alors d’être reclassé dans un nouvel emploi au "Poste de Commande" (PC) de Toulouse jusqu’à sa fin de carrière. Il fit valoir ses droits à la retraite en 1993.
Syndicalement, André Cazenave fut très influencé par l’engagement cégétiste et communiste de grand-père et de son père. En mai 1959, à 19 ans, André adhéra à la CGT au sein du syndicat de Montigny-Beauchamp (Val-d’Oise). Par ailleurs adhérent des Jeunesses communistes depuis 1955, secrétaire du cercle de la cité, il disposait déjà de solides convictions et comprenait parfaitement la signification de la "Lutte des Classes". Par la suite, son activité militante ne fit que s’intensifier. Très vite, il devint délégué du personnel pour les agents de la filière Exploitation. Il participa également à la vie de sa section technique dans les différents syndicats desquels il fut adhérent. Il fut aussi investi au Comité technique de secteur, notamment à Toulouse (Haute-Garonne). Lorsqu’il était agent circulation en gare de Tessonnières à Gaillac (Tarn), André qui habitait au-dessus de la gare, recevait le soir après souper les militants albigeois (Daniel Pradel, Bernard Delmas, Francis Planèze, Daniel Rigaud et Daniel Auberger). Ces réunions fonctionnaient comme une sorte de comité de rédaction du journal du syndicat des cheminots d’Albi (Tarn). Tout le monde participait au travail, sans oublier son épouse, qui de donnait à boire et à manger à ces journalistes en herbe !
Au terme de son activité professionnelle, il poursuivit son engagement à la Section syndicale des Cheminots Retraités.es de Toulouse (Haute-Garonne). Il fut élu à la CE puis au bureau de section. Il prit notamment en charge la tenue du cahier des réunions et les comptes rendus de séance.
Par ailleurs, André fut membre de l’Association Artistique des Cheminots de Toulouse (AACT), section Généalogie. Membre de l’association (LSR) Loisirs et Solidarité des Retraités, il assura le lien entre les adhérents cheminots de la section des retraités CGT et LSR Toulouse.
Marié à Marie France Flet, salariée à la BNP, ils eurent 3 garçons : Yann né en 1969, Arnaud né en 1970 et Stéphane né en 1971.
Par Guy Herbreteau
SOURCE : Renseignements fournis par l’intéressé, mars 2022.