Par Daniel Auberger
Né le 19 mai 1953 à Lavaur (Tarn) ; cheminot ; syndicaliste CGT, élu du CER Midi-Pyrénées (1996-2004) ; élu local, maire-adjoint communiste à Colombes (1990-1995), élu communiste du conseil régional de Midi-Pyrénées (2004-2010).
La famille de Marc Espigat était profondément attachée au monde cheminot et à l’engagement militant. Son père, André, agent SNCF au Matériel, était syndiqué à la CGT. Sa mère, Jeannine, institutrice, était syndiquée au SNI. Son grand-père maternel et son frère furent, eux-aussi, cheminots.
Titulaire du BEPC, Marc Espigat débuta sa vie professionnelle comme employé du tri aux PTT, dans le 13e arrondissement de Paris. Il exerça ce métier de 1971 à la fin de l’année 1972. En 1974, il fut embauché à la SNCF. Sa carrière cheminote débuta comme agent mouvement ATT7 au triage d’Achères (Yvelines). De 1975 à 1979, il fut affecté à Argenteuil (Val-d’Oise), de 1979 à 1987, à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) puis, de 1987 à 1989, à Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise) en tant que chef de service. Enfin, après une période de détachement pour mandat politique, il réintégra un poste d’aiguilleur dans la région de Toulouse (Haute-Garonne) de 1995 à 2004.
En 1974, Marc Espigat adhéra à la CGT. Cet engagement s’inscrivit dans la continuité de celui de son grand-père et de ses parents. De 1976 à 1979, il fut membre du bureau du syndicat CGT des cheminots d’Argenteuil (Val-d’Oise), de 1980 à 1987, puis il intégra celui dit de « Paris-Banlieue » sur le territoire de Paris Saint-Lazare au sein duquel il prit des responsabilités. À cette époque, il siégea également au CTS Exploitation de cette grande gare parisienne, ainsi qu’au CHSCT de son établissement. En 1983, il fut mandaté par ses camarades du syndicat pour les représenter lors du XXXIIIe congrès fédéral de Nanterre (Hauts-de-Seine) et, en 1990, au XXXVe congrès fédéral de Lyon (Rhône). En 1996, un an après sa mutation à Toulouse (Haute-Garonne), il fut élu secrétaire-adjoint du CER Midi-Pyrénées, avant d’en devenir le secrétaire de 2002 à 2004. Simultanément il intégra le bureau du secteur CGT de Toulouse, où il demeura en responsabilités de 2000 à 2004.
Au plan politique, son engagement débuta en 1969 lorsqu’il s’engagea aux Jeunesses communistes. Par la suite, il adhéra au Parti communiste français. Son engagement partisan le conduisit à exercer diverses fonctions d’élu local. Tout d’abord dans la municipalité de Colombes (Hauts-de-Seine). De 1990 à 1995, détaché de la SNCF, il occupa le mandat de maire-adjoint en charge de l’habitat et de président de l’office HLM. À cette fonction difficile, Marc Espigat permit à de nombreuses familles, aux revenus modestes, d’accéder à un logement. Il en acquit une grande expérience de la cause publique qu’il put remobiliser lors de son retour dans la région toulousaine. De 2004 à 2010, il fut élu au Conseil régional de Midi-Pyrénées. Il siégea comme président de la commission Transports, vice-président de la commission Agricole et membre de la commission Permanente. À la suite de cette expérience, il se consacra à son petit village de Bournazel dans le Tarn, dont il fut élu maire-adjoint de 2008 à 2014. En parallèle, au niveau partisan, il occupa les fonctions de secrétaire de la section PCF de Carmaux (Tarn) et de membre du bureau fédéral du Tarn.
Après un premier mariage dont naquirent deux garçons, en 1980 et 1985, Marc Espigat se maria en secondes noces avec Nadine, cadre au Conseil départemental du Tarn et militante CGT.
Arrivé à l’âge de la retraite, il continua à militer à la section CGT des cheminots retraités d’Albi (Tarn). Au cours de son parcours militant particulièrement riche et ardu, il ne faillit jamais, répondant toujours présent pour le collectif parfois au détriment de sa vie personnelle.
Par Daniel Auberger
SOURCE : Renseignements fournis par l’intéressé, mai 2022.