PROUTEAU Léon, Henri

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 26 avril 1902 à Paris, XIe arr. (Seine, Paris), mort en action le 8 août 1944 à La Chartre-sur-le-Loir (Sarthe) ; radiotélégraphiste ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI)

Léon, Henri Prouteau était le fils d’Angèle Angélique Delos, âgée de 16 ans lorsqu’il naquit. Elle habitait 50 rue de la Roquette à Paris XIe arr. (Seine, Paris).
Il fut légitimé par le mariage de sa mère avec Firmin, Alexandre Prouteau, le 25 septembre 1909 à Lesquin (Nord). L’acte de mariage indique qu’il était garçon limonadier, et elle, fleuriste.
Léon Prouteau épousa Claire Morvant le 30 juillet 1929 à Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis) .
Il exerçait le métier de radiotélégraphiste à Noisy-le-Grand (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis).
Il entra dans la résistance aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) avec le grade de sous-lieutenant.
Le 8 août 1944, un camion venant de la Chénuère et transportant 10 à 15 parachutistes belges vêtus d’uniformes canadiens, arriva place de la mairie, à La Chartre-sur-le-Loir (Sarthe). Ils furent ovationnés par la population qui les prit pour les libérateurs américains. Dès leur arrivée, ils prirent contact à la mairie, avec M. Georges Leroux et des armes furent distribuées à qui en voulait, des brassards portant l’inscription FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) furent délivrés. Les parachutistes belges et les FFI prirent position sur les différentes issues de la ville.
Un camion allemand fut aperçu sur la route de Tours ; mais prévenu sans doute de la présence de soldats alliés, il fit demi-tour en haut de la côte de Châtillon.
À la tombée de la nuit, un autre camion allemand venant de la Maladrerie fut appréhendé, rue des déportés, par les hommes en armes. Ses occupants furent sommés de se rendre mais ils refusèrent et la fusillade commença. Les quatre soldats allemands furent tués mais également deux hommes du côté allié, Roger Carette, un soldat belge et Léon Prouteau, sous-lieutenant FFI tué avenue de la Gare.
Il y eut encore des combats les jours suivants et La Chartre fut libérée le 12 août par les soldats canadiens.
Léon Prouteau obtint la mention « Mort pour la France » le 16 février 1948 mais le dossier du SHD ne comporte pas la mention d’homologation à la Résistance.
Son nom figure sur le monument aux morts, les plaques commémoratives dans l’église et le monument commémoratif des parachutistes à la mémoire de Roger Carette et Léon Prouteau, à La Chartre-sur-le-Loir (Sarthe).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article249075, notice PROUTEAU Léon, Henri par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 22 juin 2022, dernière modification le 22 juin 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 131886 (nc) et SHD, Vincennes, GR 16 P 492326 sans homologation (nc).— "Patrimoine et lavoirs en Sarthe" Guerre 1939-1945 : monument des parachutistes.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— État civil, acte de naissance n°1820, acte de mariage des parents, n°12.

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