REMOND Louis

Louis Remond vivait 40 rue Marat à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), il était ouvrier à l’hôpital de la Salpetrière à Paris (XIIIe arr.). Il fut interpellé le 19 décembre 1940 par un commissaire et trois inspecteurs de la BS1 des Renseignements généraux. Le rapport hebdomadaire du 23 décembre 1940 mentionnait que des exemplaires de « La Voix des Hôpitaux N°1 avaient été saisis dès leur impression ». Ces tracts étaient « particulièrement destinés au personnel de l’Assistance Publique ».
Il a été condamné par la Section spéciale à quatre mois de prison. Incarcéré à la prison de Fresnes, il fut ensuite interné. Il fut libéré le 18 septembre 1944.
Le 27 décembre 1944 il a été auditionné par les membres de la commission rogatoire chargés du dossier d’un des inspecteurs qui l’interpella. Il déclara avoir été détenu « vingt-sept heures dans le but de [lui] faire avouer [sa] responsabilité dans l’organisation politique, j’ai été frappé à coups de poing et à coups de pied dans le côté droit ». Il précisa « C’est le commissaire qui avait procédé à mon arrestation qui m’a porté ces coups, un autre inspecteur l’accompagnait dans son travail ».
Des photographies de plusieurs policiers lui furent présentées, il n’en reconnut aucun. Louis Remond apporta cependant une précision très importante « d’après les dires des gardiens de la paix, affectés à la garde des détenus, j’ai pu savoir qu’il s’agissait du commissaire C. »
« Un de mes collègues, monsieur Leroy, arrêté dans la même affaire a été frappé sauvagement et portait de nombreuses traces de violences à la figure ».
Louis Remond a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF), membre du Front national.