INCONNU, Saint Priest (Ardèche), 5 juillet 1944

Par Jean-Luc Marquer

Né à une date et en un lieu inconnu, peut-être en Espagne, exécuté sommairement le 5 juillet 1944 à Saint-Priest (Ardèche) ; résistant.

Le 9 juillet 1944, le corps d’un homme fut découvert à 10 m en contrebas de la RN 104 sur le côté gauche de la route dans le sens Privas-Aubenas dans le quartier du Pont des Vernes à Saint-Priest (Ardèche).
Les témoignages des voisins, collectés le jour même par les gendarmes, permirent d’établir qu’il avait probablement été tué le 5 ou le 6 juillet 1944 par des soldats allemands qui opéraient dans la région.
Examinant le corps qui commençait à se décomposer, les gendarmes et le médecin appelé sur place pour constater le décès, purent voir qu’il portait la trace de 5 balles sur le côté gauche du thorax et trois balles sur le côté droit ainsi que de 2 balles dans la tête. Sept douilles furent trouvées à proximité.
Voici la description que firent les gendarmes : « Taille 1m78 environ, nez rectiligne, menton rond, yeux bleuâtres, moustache et barbe rasées, cheveux châtains clairsemés, corpulence forte, âgé de 35 à 40 ans. Il était nu tête et vêtu d’un pantalon et d’un bourgeron de treillis kaki avec bouton en métal portant l’inscription "Équipement militaire", il avait des chaussettes marron mais sans chaussures, il avait une chemise bleue à rayures noires et un chandail bleuâtre.} »
Le maire de Saint-Priest fit emporter le corps à la morgue puis le fit inhumer dans le cimetière de la commune.
Fin 1945, répondant à une demande d’enquête du Mémorial de l’oppression, les habitants à nouveau interrogés indiquèrent que, selon la rumeur publique, l’inconnu aurait été un maquisard espagnol, fait prisonnier par les Allemands et exécuté sommairement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article249175, notice INCONNU, Saint Priest (Ardèche), 5 juillet 1944 par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 25 juin 2022, dernière modification le 25 juin 2022.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCE : Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 217.

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