VANLAER Jacques, Maurice

Par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer

Né le 1er mai 1923 à Lille (Nord), exécuté sommairement le 17 août 1944 à Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne) ; étudiant, responsable régional de la JEC ; résistant homologué DIR.

Jacques Vanlaer était le fils de Gabriel Marie Joseph Vanlaer, professeur de droit, et de Germaine Marie Caroline Doyen, son épouse. c’était le cinquième enfant d’une fratrie de quatorze.
La famille, qui habitait la région de Lille (Nord), se réfugia à Toulouse (Haute-Garonne) en 1940.
Fin 1943 – début 1944, plusieurs réunions des équipes chrétiennes engagées dans la Résistance se tinrent à Montauban (Tarn-et-Garonne) avec Jacques Vanlaer (alias Michel), responsable régional à la JEC (Jeunesse étudiante chrétienne) de Toulouse. Ces réunions avaient pour but de voir et de déterminer quel était, en toutes choses, le devenir des chrétiens résistants.
Jacques Vanlaer avait des contacts fréquents avec les jeunes résistants. À Toulouse, dans une maison louée de La Roseraie, il réuniit des jeunes, la plupart jécistes ou jocistes (de la Jeunesse ouvrière chrétienne), afin de les préparer à la guerre clandestine. Il leur apprit aussi le maniement des armes.
Début juin 1944, les Allemands, renseignés, firent irruption dans cette maison et arrêtèrent tous les occupants. Jacques Vanlaer, horriblement torturé, fut interné à la prison Saint-Michel, à Toulouse (Haute-Garonne).
Il fut extrait de sa cellule le 17 août 1944 en fin d’après-midi avec d’autres détenus qui furent emmenés en camion à une vingtaine de kilomètres au nord, à Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne). Il fut exécuté au lieu-dit « L’Enfournet » avec 53 autres personnes et brûlé ensuite dans une grange. Les Allemands quittèrent Toulouse le 19 août 1944.
Nous ignorons s’il obtint la mention Mort pour la France.
Il obtint le titre de "Déporté et interné résistant" et reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 31 mars 1960 et publication au JO le 7 avril 1960.
Son nom n’apparaît pas sur les monuments de Buzet-sur-Tarn. Il figure sur le monument aux morts, à Mons-en-Barœul (Nord) et sur l’une des plaques commémoratives du collège Saint-Paul, à Lille (Nord).

Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne) massacres de juillet et août 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article249388, notice VANLAER Jacques, Maurice par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 8 juillet 2022, dernière modification le 11 juillet 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 546528 (nc) etb SHD Vincennes, GR 16 P 585378 (nc).— Site sur les massacres à Buzet-sur-Tarn.— Journal "Le Monde" du 4 juillet 2005 L’énigme des suppliciés de Buzet-sur-Tarn Par Benoît Hopquin.— Yves-Marie Hilaire, Note sur les mouvements de jeunesse catholiques dans la région du Nord pendant la Seconde Guerre Mondiale, Revue du Nord, 1978.— Mémoire des Hommes (base des morts en déportation et Médaille de la Résistance).— Mémorial GenWeb.— Geneanet.— Résistance82.fr.

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