FRANCISOUD Antoine, Alexandre, Firmin

Fils d’Eugène Francisoud, employé des chemins de fer (Compagnie du Sud), et de Baptistine Castellan, sans profession, Antoine Francisoud, qui avait reçu une éducation catholique, était devenu non croyant. Après avoir obtenu le certificat d’études primaires, il effectua le service militaire comme mécanicien en 1913 puis devint mécanicien tourneur. Il travailla à Marseille, à Paris puis à New-York, avant de revenir à Draguignan où il s’établit comme aviculteur au quartier des Négadis.
Résistant communiste, il serait passé aux FTP en 1943. Dénoncé par un agent de l’antenne locale de la Sipo-SD (« Gestapo ») pour détention d’explosifs, il fut arrêté le 13 janvier 1944 et, après interrogatoire, il fut transféré à la prison des Baumettes à Marseille. Torturé, il ne parla pas. Il décéda à Marseille à une date que nous ignorons. Selon sa famille, il mourut à l’hôpital où il avait été transporté un mois plus tôt. Comme le registre de décès de Marseille l’indique, il décéda le 8 mai 1944 à l’hôpital de la Conception, situé boulevard Baille.
Le conseil municipal de Draguignan décida de donner son nom à une rue de la ville, le 30 mai 1945, mais cette décision ne semble pas avoir été suivie d’effet. Il figure cependant sur le monument aux morts de l’hôtel de ville de Draguignan. Il aurait été, entre 1940 et 1944, un des principaux responsables communistes de la ville. Pourtant, rares sont les témoignages de militants et de résistants dracénois qui font mention de son engagement et aucune attestation n’est venue appuyer la demande de carte de combattant volontaire de la Résistance, déposée d’ailleurs sous le nom erroné de Francizou. La même erreur a été reproduite dans l’ouvrage que le Parti communiste du Var a consacré à son histoire.