DURAND Idette

Fille de Joanny Durand, cheminot, et de Françoise Augat, de parents résistants, Idette (dit Edith) était domiciliée au 146 rue de Chenôve à Dijon avant la guerre. Elle devint membre des Jeunesses communistes en 1940 et s’engagea dans la résistance à la fin 1942 au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Elle assurait des transports d’armes et de plis pour le maquis d’Arcenant. Elle échappa de justesse à plusieurs arrestations de la Gestapo. Nommée sous-lieutenante dans le mouvement de résistance FTPF., Idette Durand devint agent de liaison de Jacques Rilly, commandant technique de l’interrégion et adjoint de Max Salomon en 1944. Après la Libération de Dijon en septembre 1944, elle s’engagea dans le Corps-Franc du colonel André Pommiès, 1er bataillon de l’Aveyron, dès son arrivée à Dijon.
Idette Durand fut tuée sur le Front dans la campagne d’Alsace le 5 janvier 1945. Sa mort jeta la consternation parmi les camarades de sa compagnie. Devant l’ambulance ou reposa son corps, le capitaine Dorin lui rendit un hommage : « Tu es tombée au champ d’honneur comme un soldat, montrant ainsi qu’une femme peut servir son pays mieux que beaucoup d’hommes ne le font à l’heure actuelle… Tu es montée en ligne avec des hommes. Tu n’as pas craint un seul instant d’affronter le froid, la neige, le danger et tu as servi ton pays avec honneur et dévouement… Adieu petite Edith, dors en paix. Le 1er Bataillon de l’Aveyron ne t’oubliera jamais. Tu fais désormais partie de ces héros qui sont tombés à Gelles, Carmaux, Albi, et dans ces montagnes des Vosges. Tu es morte pour que la France vive… ».
Médaillé à l’ordre de la Libération, son nom figure sur une stèle dédiée aux victimes de la barbarie nazie, place du 1er Mai à Dijon. Elle repose au cimetière de Chenôve (Côte-d’Or).