TOURON Francine [Touron Marie, Francine]

Par André Vessot

Née le 4 avril 1910 à Lyon IIe arr. (Rhône) ; morte le 28 avril 1993 à Saint-Genis-Laval (Rhône) ; ouvrière à domicile ; permanente à l’Union départementale CFTC du Rhône (1945-1956).

Quatrième enfant de Jean Touron, valet de chambre et de Marie Rosalie Catherine Januel, domestique, tous deux originaires de la Haute-Loire, Francine Touron naquit dans le quartier d’Ainay à Lyon IIe arr.

Francine Touron travailla comme ouvrière à domicile. En 1945 elle fut embauchée comme permanente à l’Union départementale CFTC. Alexis Delorme en était alors secrétaire général et Louis Naillod président. Elle avait la responsabilité de la commission départementale féminine et participait aussi à la commission féminine confédérale où elle retrouvait Simone Troisgros. Elle publia régulièrement des articles dans La voix sociale, le journal de la CFTC du sud-est, témoignant de son engagement pour la place des femmes dans le syndicalisme. La commission féminine qu’elle animait dans le Rhône menait une intense activité. Ainsi le 1er avril 1951, la journée féminine régionale réunie à Lyon remporta un vif succès, Francine Touron en était l’organisatrice. Le 1er juin 1952, avec une délégation de 13 militantes, elle participa à la première journée nationale féminine qui se tenait dans les locaux de la CFTC, rue Montholon à Paris. Elle y fit une intervention pour rendre compte du travail effectué par la commission féminine du Rhône. Le travail commencé grâce à Francine Touron fut poursuivi par Madeleine Delessert.

Francine Touron fut très active au sein de l’UD, elle fit connaître les services fournis par le syndicat, tels que la défense juridique. Elle fut aussi organisatrice avec Marius Crozet de la kermesse CFTC au palais de la foire de Lyon en octobre 1949 qui rencontra un grand succès.

Francine Touron fut membre du bureau de l’UD à partir de 1946 et au moins jusqu’en 1955. En 1956, à la fin de son mandat de permanente, elle resta au conseil UD continuant à faire profiter l’UD de sa longue expérience.

Elle assura aussi la permanence du syndicat du vêtement où il existait de nombreuses petites professions, où l’action à mener pour les revendications de salaires, les conventions collectives, le respect de la législation du travail, était difficile.

Elle participa au congrès fédéral du vêtement en 1951 où elle fut élue au conseil et au bureau fédéral. Elle participa aussi au congrès fédéral de 1954, en même temps que Lucien Jacquemin autre militant du textile du Rhône. A l’issue de ce congrès, tous deux furent élus au conseil fédéral, Francine Touron comme trésorière. Au congrès de 1956 Hélène Satin et Louise Godard (nouvelle trésorière) prirent la relève.

Francine Touron resta célibataire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article249862, notice TOURON Francine [Touron Marie, Francine] par André Vessot, version mise en ligne le 28 juillet 2022, dernière modification le 25 juillet 2022.

Par André Vessot

SOURCES :
Arch. municipales de Lyon, Etat-civil. — BNF Gallica, La voix sociale n° 51 décembre 1944, n° 320 22 avril 1945, n° 326 22 juillet 1945, n° 330 14 octobre 1945, n° 335 23 décembre1945, n° 337 27 janvier 1946, n° 369 1er juin 1947, n° 372 20 juillet 1947, n° 389 11 avril 1948, n° 412 octobre 1949, n° 413 novembre1949, n° spécial octobre 1950, n° 425 janvier 1951, n° 429 mai 1951, n° 439 mai 1952. — BNF Gallica, La Croix du Nord, 21 octobre 1950. — Arch. CFDT, La voix sociale n° 441 juillet-août 1952. — Arch. familiales d’Alexis Delorme, La voix sociale n° 488, janvier 1957. — Inter textiles vêtement, bulletin mensuel des Fédérations françaises des syndicats chrétiens du textile et du vêtement, décembre 1954-janvier 1955

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