PIAT Roger, Raymond, Georges

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 22 avril 1899 à Ligny-le-Ribault (Loiret), massacré le 22 août 1944 à Ligny-le-Ribault ; cantonnier ; victime civile.

Raymond Piat était le fils de Jules, Étienne Piat, cantonnier à Ligny-le-Rihault (Loiret) et de Eugénie Marie Vigery, couturière. Il exerçait comme son père, le métier de cantonnier, à Ligny. Il se maria le 29 décembre 1925 à Ligny-le-Ribault avec Marie Augustine Sauvage.

Le 22 août 1944, alors qu’Orléans était libérée depuis le 16 août, des unités allemandes longeaient encore la rive gauche de la Loire. Un convoi de 20 camions venait de dépasser la Ferté-Saint-Cyr (Loiret) et se dirigeait vers Ligny-le-Ribault.
Prévenu, le baron Gérard de Fontenay partit en reconnaissance à moto. Surpris à une chicane sur la route, il fut arrêté et gardé en otage. Un peu plus tard, c’est un garçon de 17 ans, Marcel Chesneau, qui fut capturé alors qu’il traversait la route pour se rendre à la ferme où il travaillait.
Yves Angenault résistant du maquis de Sologne partit à sa recherche mais tomba dans l’embuscade et fut capturé également. Une fusillade eut lieu à 2 km du village et les coups de feu parvinrent au détachement qui gardait les trois otages, qui furent immédiatement fusillés en représailles.
À un kilomètre du bourg, de nouveaux coups de feu éclatèrent et c’est César Finance qui fut abattu.
Les Allemands entrèrent dans le village et firent sortir les hommes des maisons et les emmenèrent vers l’église Saint-Martin. Une partie de la troupe descendit jusqu’au Cosson, franchit le pont et arriva au carrefour de la Détourne. Deux cantonniers communaux, Raymond Piat et Léon Poupa revenaient de travailler avec leurs outils.
Il furent arrêtés et les Allemands trouvèrent sur eux quelques tracts. Ils furent alors fusillés comme terroristes au bord de la D 61. Un ouvrier agricole de 24 ans, René Delanoue qui venait de La Ferté-Saint-Aubin fut abattu sans jugement ni explications, comme les deux autres.
Depuis 16 heures progressivement, quarante hommes furent enfermés dans l’église et gardés comme otages. Ils y passèrent toute la nuit sans boire ni manger, en n’ayant aucune idée de ce qui allait leur arriver. Ce n’est qu’à 19 heures, le 23 août, qu’ils furent libérés après le départ des derniers soldats allemands vers la Ferté-Saint-Aubin.
Raymond Piat obtint la mention « Mort pour la France ».
Un cénotaphe à sa mémoire est érigé dans la nécropole nationale de La Ferté-Saint-Aubin.
Son nom figure sur la plaque commémorative des FFI du Loiret, à Lorris et la stèle Commémorative du 22/08/1944, à Ligny-le-Ribault (Loiret).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article249917, notice PIAT Roger, Raymond, Georges par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 28 juillet 2022, dernière modification le 28 juillet 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 386608 (nc).— Journal "La République du Centre" En souvenir des 22 et 23 août 1944 publié le 25/08/2014.— Mémoire des Hommes (victimes civiles).— Mémorial genweb.— Geneanet.— État civil (acte de naissance n° 10).

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable