ROUX Léon

Léon Roux était le fils de Léonard, né en 1899, et de Marie-Louise née Chauffour en 1902, cultivateurs. Il avait un frère prénommé Alfred, né en 1924. Léonard Roux fut mobilisé d’avril 1918 à juin 1921 et participa à l’occupation de la Rhénanie.
Léon Roux rejoignit les FTP en juin 1943 selon Maquis de Corrèze, 150 combattants et témoins, op. cit., p. 125. Toutefois, il fut homologué en tant que membre du réseau Denis-Aristide Buckmaster dépendant du SOE-Section F. Maurice Buckmaster (1902-1992), homme d’affaires et journaliste britannique commandait la section F du service britannique SOE (Special Operations Exécutive), section chargée des actions de sabotage et de soutien à la Résistance française. Dans le sud-ouest, le secteur était baptisé Denis-Aristide. Il existait aussi une section RF travaillant en coordination avec le BCRA (Bureau central de renseignements et d’action) de la France libre renommée France combattante le 13 juillet 1942.
Léon Roux fut mortellement blessé par les Allemands dans des circonstances que permettront d’élucider les archives du SHD et succomba à ses blessures le 4 ou le 9 septembre selon les sources dans la commune de Lubersac voisine de sa commune natale.
Ses obsèques, célébrées le 9 septembre, rassemblèrent, selon le témoignage de Léon Dupuy, (né le 26 juin 1900 à Lubersac, responsable FTP, arrêté le 9 octobre 1943, il survivra à sa déportation à Buchenwald), environ 1500 personnes. Léon Dupuy prit la parole : « Je vais prononcer quelques mots sur la tombe de notre compatriote tombé sous les balles de l’ennemi pour avoir refusé de desservir son pays… Je demande à tous ceux qui me connaissent de ne pas divulguer mon nom… ». Il ajoute dans son témoignage : « Nous organisons la grève générale du 21 septembre à Lubersac, Pompadour et Juillac. La réussite est totale, paysans, ouvriers, artisans, commerçants arrêtent partout le travail. » (Maquis de Corrèze, 150 combattants et témoins, op. cit., pp 126-127).
Léon Roux obtint la mention « Mort pour la France ». Il fut homologué Forces françaises combattantes (FFC). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de sa commune natale.