JARLES Yves alias Roméo

Fils de Maxime Jarles, cultivateur à Pessat-Villeneuve (Puy-de-Dôme), et Julienne Pauline, Yves Jarles habitait fut l’un des 3 FTP déguisés en soldats allemands qui pénétrèrent les premiers avec Jean Bac, chef de l’opération, dans la Maison d’arrêt de de Riom pour faire évader 114 patriotes le 13 août 1944. Parmi ces prisonniers, 30 étaient condamnés à mort, promis à la déportation vers les camps de la mort, prévue par les Allemands, le 13 août, à 5h30. Jean Bac était en civil, se faisant passer pour un membre du SD. L’opération fut menée en douze minutes et alors qu’une garnison allemande était stationnée à quelques centaines de mètres de là, ainsi que la police de Pétain stationnée à la caserne Dombrowski.
C’est grâce à Yves Jarles, jeune FTP du camp Gabriel-Péri, que les prisonniers acceptèrent de suivre des maquisards déguisés en Allemands. Il avait été choisi car sa mère faisait partie des prisonniers et c’est elle qui a convaincu ses camarades qu’on pouvait faire confiance à ces hommes. Sa mère, Julienne Jarles, née Pauline, avait servi de boîte aux lettres pour le Parti communiste clandestin et avait été mise à disposition de la police le 28 mars 1944 par la Milice suite à son arrestation à Clermont à la suite d’une enquête sur détention de tracts. Son père, Maxime Jarles, fut arrêté le 31 mars 1944, suspecté d’activité communiste. Il est mort en déportation.
Yves Jarles a un dossier de résistant à Vincennes, mais il n’est pas fait mention de l’attribution de FFI ou de membre de la Résistance intérieure française (RIF).