QUISSERNE Silvain, Hippolyte

Par Michel Thébault

Né le 25 septembre 1851 à Saint-Agnant-de-Versillat (Creuse) ; maçon de la Creuse ; communard emprisonné.

Hippolyte (c’était son prénom usuel) Quisserne était le fils de Jean Baptiste Quisserne maçon âgé de 30 ans (né le 26 février 1820 à Saint-Agnant-de-Versillat) et d’Anne Régeaud âgée de 28 ans, domiciliés au village des Fougères, commune de Saint-Agnant-de-Versillat. Il devint comme son père maçon de la Creuse, une migration saisonnière qui culmina au XIXème siècle et qui voyait chaque année, les migrants limousins quitter leur village pour travailler sur les grands chantiers de Paris. Au recensement de 1866, il résidait au lieu-dit Les Fougères au sein d’une famille élargie qui comprenait ses grands parents Jean Quisserne et Marie Anne Lamoureux âgés de 70 et 65 ans, sa propre famille composée de son père maçon absent à Paris, de sa mère et de quatre fils dont trois, Jean âgé de 20 ans, Justin âgé de 18 ans et Hippolyte alors âgé de 15 ans étaient avec leur père absents au recensement, maçons à Paris ; résidaient avec eux une seconde famille composée de Silvain Quisserne oncle d’Hippolyte maçon à Paris, de sa femme Marguerite Larraud et de leur fils Eugène lui aussi âgé de 15 ans et maçon. En 1871, Hippolyte Quisserne, célibataire âgé de 19 ans, était à Paris pour la saison des chantiers domicilié 47 rue de l’Hôtel de Ville dans le quartier Saint-Gervais, dans le IVe arrondissement.
 
Il fut arrêté lors de la Commune de Paris et emprisonné en rade de Cherbourg sur le ponton l’Île Pelée dans l’attente de son jugement par un conseil de guerre. Une ordonnance de non-lieu prise dans le port le 27 décembre 1871, entraîna sa libération après 7 mois d’emprisonnement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article250121, notice QUISSERNE Silvain, Hippolyte par Michel Thébault, version mise en ligne le 7 août 2022, dernière modification le 7 août 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Creuse (état civil, recensements). — Jean-Claude Farcy, La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880). — Stéphane Trayaud Oubliés de l’Histoire, les Limousins de la Commune de Paris Mon Petit Éditeur 2012.

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