MAMOU Édouard

Par Juliette Bessis

Cheminot, puis ouvrier cordonnier ; syndicaliste CGTU puis de la CGT réunifiée, puis de l’USTT et enfin de la CGT en France ; militant sioniste ouvrier puis communiste, membre du PCT puis du PCF.

Juif de Tunisie, Édouard Mamou avait été militant d’Ashomer Atzaîr (la Jeune Garde), organisation sioniste ouvrière qu’il quitta en 1932 pour adhérer au PCT. Il était alors cheminot à Tunis-ville, aux Ateliers d’entretien mécanique. Syndicaliste CGTU, il devint membre du bureau syndical des Cheminots de Tunis de l’UD-CGT après la réunification de 1936, et jusqu’en 1939.

En avril 1941, il fut arrêté et inculpé de complot contre la sûreté de l’État, fut dirigé vers Constantine et Alger avant d’être de nouveau transféré à Tunis, puis libéré. Il fut alors arrêté à nouveau en fin d’année il fut finalement libéré une seconde fois le 14 novembre 1942 et milita au PCT clandestin jusqu’à l’entrée des Alliés dans la capitale le 7 mai 1943.

Ouvrier cordonnier après 1943, il reprit ses activités syndicales, devint secrétaire adjoint du syndicat des Cuirs et Peaux et de la Chaussure affilié à l’UD-CGT, et fut délégué au congrès de la CGT de 1945. Il quitta ensuite la centrale pour la jeune USTT.

Vers 1948, il quitta la Tunisie pour la France, où il fut permanent de la CGT et du PCF.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article250162, notice MAMOU Édouard par Juliette Bessis, version mise en ligne le 7 août 2022, dernière modification le 13 septembre 2022.

Par Juliette Bessis

SOURCE : Juliette Bessis, Les Fondateurs : index biographique des cadres syndicalistes de la Tunisie coloniale (1920-1956), Paris, L’Harmattan, 1985.

Version imprimable