CHASTRETTE Gaston, Louis

Fils de Jean, François Chastrette et d’Anna, Marie, Virginie Martinaux, son épouse, Gaston Chastrette était ouvrier en fer quand il fit son service militaire en 1921. Il épousa Marie, Thérèse Claustre le 27 décembre 1924 à Chambon-sur-Dolore (Puy-de-Dôme).
Il eut cinq enfants et était ouvrier chez Michelin depuis janvier 1924. Chastrette a adhéré à la CGT en 1936 et fut l’année suivante, lors des premières élections des délégués du personnel, élu comme délégué suppléant d’Alfred Durand, atelier VR J. Il il adhéré en 1936 au Parti communiste, cellule Henri Barbusse jusqu’à 1939. Il a refusé de répondre au questionnaire transmis par l’UD en décembre 1939 demandant aux délégués CGT Michelin de dénoncer le pacte germano soviétique et déclarant ne jamais avoir été membre du PCF. Au début de la guerre, il a été mobilisé à l’usine Michelin en qualité d’affecté spécial.
Dans une enquête de janvier 1940 sur des ouvriers Michelin qui feraient de la propagande communiste et emporteraient de l’outillage appartenant à l’usine, on signale Gaston Chastrette, Léon Mazet, Henri Geneix, Georges Lafarge, Marcel Magnani, André Tibérat, Auguste Vidal, désignés comme anciens militants communistes. Toutefois depuis la dissolution de ce parti, ils n’ont fait l’objet d’aucune remarque au point de vue activité ou propagande.
Il était détenteur d’une machine à ronéographier et d’une machine à écrire appartenant à [Louis Cuoq>21212] qui s’en servait pour éditer des journaux communistes à Clermont-Ferrand en 1941. Mis en état d’arrestation le 22 janvier 1941, il fut déféré au parquet militaire dans le cadre de l’enquête à Clermont sur les menées communistes. Il reconnut que la machine lui avait été remise en décembre 1940 par Louis Cuoq mais affirma que le duplicateur caché chez lui était rouillé et poussiéreux, ce qui indique qu’il n’avait pas été utilisé depuis longtemps. Il fut ensuite interné au camp de Mauzac (Haute-Vienne), libéré le 22 octobre 1943.

Il a été homologué Résistant en tant que membre du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France (FN), Résistance intérieure française (RIF).

On ignore son parcours militant et professionnel après-guerre où son nom n’apparaît dans aucune instance de la CGT ou du PCF.