Par Gérard Leidet
Née le 19 juillet 1942 à Nanterre (Hauts de Seine), morte le 7 mars 2007 à Ceyreste (Bouches-du-Rhône) ; secrétaire médicale puis libraire, directrice de la librairie Paul Éluard à Marseille ; militante communiste, membre du Comité national de l’UJFF
Le père de Marie-Rose Le Barzic (Maurice Le Barzic) était chauffeur de camion, puis il devint ouvrier chez Peugeot. Sa mère, Henriette Gourot, sans emploi, s’occupait du foyer. Tous deux étaient membres du Parti communiste ainsi que son grand-père maternel. Les idées sociales et politiques de ses parents exercèrent une grande influence sur son futur engagement politique au sein du Mouvement de la Jeunesse Communiste d’abord, puis au PCF. Après ses études au collège, où elle obtint le BEPC, elle prolongea sa scolarité par une formation technique, en trois ans, de secrétariat, validée par un CAP. Elle entra alors dans la vie professionnelle, notamment en qualité de secrétaire médicale à la clinique chirurgicale de Sartrouville (Yvelines).
En 1959, Marie-Rose Le Barzic adhéra au PCF et à l’UJFF - l’Union des jeunes filles de France, liée à la Fédération des jeunesses communistes de France, et créée en 1936 par Danielle Casanova (une seule organisation mixte de la Jeunesse communiste fut reconstituée en 1956, et l’UJFF sera dissoute en 1974). Elle participait aux activités de « Loisirs et Vacances de la Jeunesse » en qualité d’accompagnatrice de voyages à l’étranger, et occupa rapidement des responsabilités départementales et nationales à l’UJFF, membre notamment de son Comité national jusqu’à la fin des années 1960. Elle renforça sa formation politique en participant à l’école centrale du PCF en 1965 alors qu’elle travaillait à la librairie du PCF « La Renaissance » d’Argenteuil (Val d’Oise) – au milieu des années 1970 on dénombrait 41 librairies du Parti communiste français, dont 9 pour la seule ville de Paris.
En 1967, grande lectrice de littérature française et étrangère, elle répondit favorablement à une demande de la Fédération des Bouches-du-Rhône du PCF recherchant un.e gestionnaire de la « Librairie Paul Éluard », située à Marseille au 25, rue Saint-Bazile (1er Arrondissement), en plein centre-ville, près du Vieux-Port et de la Canebière, dans un quartier populaire, où l’on trouvait après la guerre les sièges de la plupart des organisations liées au PCF. Cette librairie était née de la création, à la Libération, des « Librairies de la renaissance française », dans un contexte où le Parti communiste se hâtait de rétablir ses éditions, et où la création de nombreuses librairies devenait un objectif politique et culturel prioritaire. Marseille fit partie du réseau de ces nouvelles librairies partisanes qui s’établit en plusieurs vagues entre les années 1945-1975. Ainsi, à la Libération, Marseille comptait déjà une librairie de La Renaissance située alors au 8, Cours Estienne d’Orves (aujourd’hui Cours Jean Ballard). Plus tard, lorsque le siège de la Fédération du PCF fut transféré au 25, rue Saint-Bazile, il devint difficile de gérer deux librairies. Pour des raisons de proximité avec le siège du PCF, c’est la rue Saint-Bazile qui fut choisie. Les locaux de la librairie de la renaissance furent cédés au quotidien La Marseillaise qui y installa son agence Inter Provence publicité. Conçue sous l’impulsion de la Fédération, la librairie Éluard, propriété de celle-ci, occupa désormais le rez-de-chaussée de l’immeuble de la Fédération. Entre temps, à Marseille, entre 1949 et 1953, les « occupations de terrain » (Jean-Claude Lahaxe) avaient déjà témoigné de la montée en puissance des événements culturels adossés au livre. Ainsi, en 1953, plusieurs initiatives eurent lieu : le 12 juin, conférence sur la poésie noire ; le 7 juillet, séance de signatures de Jean-Pierre Chabrol pour son livre La dernière cartouche ; le 9 novembre, campagne du livre à La Rose (13ème arrondissement) ; le 24 novembre début des cours de l’Université nouvelle ; le 4 décembre, signature d’ André Stil pour Paris avec nous…
Tout en continuant à assumer des responsabilités au sein de la Jeunesse communiste, Marie-Rose Le Barzic entreprit son apprentissage de la direction de la librairie. Elle s’installa à Marseille où sa mère, veuve, vint la rejoindre. Elle ne faisait pas partie de ces (rares) militantes qui disposaient déjà d’une expérience professionnelle au sein des métiers du livre, telle Marguerite Monino-Orlianges (employée chez Gallimard puis chez Gibert avant de travailler à la librairie de la CGT et de diriger enfin la librairie Racine à Paris) ; ou Marie-Thérèse Sénès alias Maugis (première épouse de François Maspéro, fondatrice avec lui de la librairie La joie de lire, qui dirigea ensuite la librairie de L’Humanité)… Mais après un apprentissage rapidement maîtrisé, et une embauche définitive, Marie-Rose Le Barzic, aidée de deux (puis de quatre) collaborateurs salariés - dont Jean-Louis Soro - et de nombreux.ses militant.e.s bénévoles (Ginette Donadio, l’épouse de Roger Donadio, Louis Calisti, Dominique Ciotti, Jacky Faïta, Henri Pagès…), donna un élan nouveau à la librairie Éluard. L’enseigne devint rapidement, sous son impulsion, l’une des librairies militantes les plus dynamiques de Marseille (avec un peu plus tard le développement de la Librairie des femmes, et plus tard encore de la librairie Païdos, animée par Laurent Baudry, militant de Lutte ouvrière). Lors de l’apogée des librairies communistes et affiliées, au milieu des années 1970, celle de Marseille appartenait au réseau national des 47 établissements de ce type que l’on pouvait recenser.
La littérature française et étrangère était diffusée au sein de la librairie bien naturellement, mais aussi et surtout au cours des nombreuses initiatives militantes dans les quartiers, les villages et les entreprises. Des dépôts-ventes étaient gérés par les organisations du PCF. Au fil des années, la rencontre avec les lecteurs s’élargit. Elle se faisait en collaboration avec les municipalités communistes, les syndicats (CGT essentiellement), les comités d’entreprises, les enseignants (par le biais de la FEN, notamment le SNI et le SNES dirigés à Marseille par les « ex-cégétistes » regroupés depuis 1966 dans la tendance « Unité et action »), les parents d’élèves de la FCPE…
Au cours des années 1960-1970, Marie-Rose Le Barzic fit de la librairie un lieu de rendez-vous, un authentique centre de rayonnement culturel des militants et des intellectuels communistes de l’espace marseillais. Aidée par son équipe permanente, par l’Association des Amis de la Librairie Paul Eluard, et par le COBIAC (voir la notice biographique de Jean Claude Izzo), elle organisa de nombreuses conférences-débats autour du livre avec la participation des auteurs. Dans les années 1970 et 1980, elle participa aux initiatives qui étaient prises autour des questions de l’environnement. Ce fut le cas, notamment, de l’expérience dite des « Lézards plastiques ». Sur le thème du recyclage des déchets plastiques, les enfants des écoles étaient appelés à confectionner des objets décoratifs à partir d’emballages plastiques de toutes sortes. Une grande exposition eut lieu dans le centre-ville d’Aubagne, sur les trottoirs mêmes de la place centrale, avec l’appui de Jean Tardito, maire communiste de la commune. En 1983, dans le contexte des élections municipales qui vit la victoire de la municipalité d’Union de la gauche à Marseille, une campagne pour la réduction des accidents de la circulation fut co-organisée par la ville et le tissu associatif. Marie-Rose le Barzic et l’équipe de la libraire soutinrent cette autre initiative destinée aux écoliers marseillais, baptisée « Les Papaos volants ». Celle-ci - animée par l’auteur-illustrateur de littérature jeunesse, Pef (de son vrai nom Pierre Elie Ferrier) - connut un beau succès, finalisé lors d’une soirée qui eut lieu à la salle Vallier sous la présidence de Robert Vigouroux, maire de Marseille, qui rassembla des centaines d’enfants, d’enseignants et de parents d’élèves.
Sous l’impulsion de Marie-Rose Le Barzic, la littérature enfantine prit désormais une place essentielle dans l’activité de la librairie Paul Éluard, laquelle s’exerçait en lien - notamment mais pas de façon exclusive - avec Les Éditions La Farandole fondées en 1955. Cette maison d’édition spécialisée dans la littérature d’enfance et de jeunesse avait un statut de société anonyme. Elle relevait cependant du groupe éditorial du Parti communiste, avec toutefois une marge d’indépendance qui lui permettait de publier une grande diversité d’auteurs (voir la notice biographique de Natha Caputo). Pour le PCF et pour La Farandole, il était important, étant donné le nombre de municipalités communistes (et des écoles primaires concernées) de développer ce secteur enfance au sein des maisons d’éditions communistes. Ainsi la librairie Éluard assurait un partenariat avec plusieurs écoles primaires du département lors de la distribution de livres de prix en fin d’année scolaire, et ce point avait une importante économique essentielle. Cette activité se traduisait aussi par des rencontres-débats, et des expositions dans les groupes scolaires du département. Selon le témoignage de Marcel Tassy « Beaucoup d’enseignants voyaient dans ces animations des compléments, des prolongements enrichissants pour l’instruction et l’éducation de leurs élèves… ». A la charnière des années 1970-1980, Marie-Rose le Barzic créa avec son équipe, le « Festival du livre Enfance-jeunesse » qui devint la synthèse finalisée des efforts permanents de diffusion et de connaissance du livre enfance-jeunesse auprès des élèves.
L’une des singularités de la librairie Éluard- tout comme celle des autres librairies communistes présentes sur le territoire- fut d’avoir été à l’origine de librairies itinérantes, « hors-les-murs » (Julien Hage), présentes avec des « tables de littérature » lors des événements organisés très régulièrement par le PCF et ses organisations proches. A l’image du « Village du livre » de la fête de L’Humanité, les fêtes fédérales ou plus locales déclinaient leur propre « Cité du livre », certes dans un format plus modeste. Marie-Rose Le Barzic consacra ainsi une grande partie de son temps à la préparation et au déroulement des fêtes du quotidien La Marseillaise, organisées par la fédération des Bouches-du-Rhône du PCF, successivement à Gémenos, puis au Parc Chanot à Marseille, enfin au parc de Fabrégoules à Septèmes-les-Vallons au début des années 1980. Lors des fêtes du quotidien communiste, les auteurs-compositeurs-interprètes qui y participaient dédicaçaient aussi leurs disques. Ce fut le cas avec Jean Ferrat, naturellement, mais aussi avec Jacques Brel, qui souhaita visiter les locaux de la librairie et s’entretenir avec les militant.e.s présents.
Le livre occupait une place essentielle dans le déroulement de ces rassemblements, et ce dans ses dimensions politiques, culturelles et de loisirs. Le centenaire de la Commune en 1871 fut l’occasion de mettre en évidence les ouvrages des historiens et écrivains communistes, avec la réédition en 1970 du livre de Jean Bruhat, Jean Dautry, et Emile Tersen, La Commune de 1871 (1960) ; et la présentation des 5 tomes de la Grande histoire de la Commune de Georges Soria (Éditions Robert Laffont/livre club Diderot, avec une introduction par Henri Guillemin). Plus tard les rencontres avec les historien.ne.s communistes - Roger Bourderon, Raymond Huard, Claude Mazauric, Michel Vovelle, Germaine Willard - furent animées par Jean Domenichino, alors maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Provence. La « table » de la librairie Paul Éluard devint peu à peu un lieu de rendez-vous très attendu, d’autant qu’elle accueillit au fil des ans des écrivains très appréciés du public tels que Bernard Clavel, Manuel Vasquez Montalban, Patrick Besson, Gilles Perrault, Robert Merle, Pierre Gamarra, Pef ; et des auteurs plus régionaux tels Nicole Ciravegna, Marie Mauron…sans oublier « l’enfant du pays et de La Marseillaise », Jean-Claude Izzo. Par ailleurs, il y eut aussi de nombreuses journées ou soirées de signatures avec notamment Jacques Duclos, en visite à Marseille au début des années 1970 lors de la parution de ses Mémoires, puis Louis Aragon lors d’une rencontre avec les lecteurs des Œuvres croisées venus faire dédicacer tel ou tel volume ou faire signer le disque « Jean Ferrat chante Aragon » (1974). Les liens avec l’URSS ne furent pas absents avec la réception d’Andreï Leonov, le premier « piéton de l’espace », et celle de Youri Gagarine accueilli à la bibliothèque de Port-de Bouc par la municipalité communiste et le maire, René Rieubon, puis à la librairie Éluard lors d’une séance de signature, visite accompagnée en particulier d’une présentation de livres de Jules Verne concernant l’espace. Sans oublier les cours de l’Université nouvelle et, après mai-juin 1968, les rencontres-débats à la salle Saint-Georges, animées par Jean-Jacques Goblot, Raymond Jean, Francette Lazard, Lucien Sève, etc., autant d’occasions d’exposer les ouvrages de philosophie marxiste, d’économie ou de littérature progressiste. Les recettes des ventes de livres et de disques au cours de ces fêtes s’élevaient au niveau de plusieurs mois de recettes pour la librairie Paul Éluard. Ainsi, en 1974, celle-ci diffusa pour près de 90 000 francs de livres à l’occasion des deux fêtes fédérales des Bouches-du-Rhône (soit 73 000 euros de 2010 selon Julien Hage – voir « sources »). Dix ans plus tard, en 1984, les chiffres des ventes du fonds Messidor au sein des différentes « librairies de la Renaissance-Messidor » pouvaient attester d’un bon positionnement pour la librairie de Marseille. Paul Éluard se situait en troisième position des 25 librairies encore en activité (derrière la librairie Racine à Paris et la librairie Nouvelle à Lyon) avec un total (en francs) de 479 000, décliné ainsi : Jeunesse (184 000) ; littérature générale (150 000) ; livres théoriques et politiques (138 000) ; revue Europe, Éditions du Progrès, et divers (7000).
La crise économique, le recul des idées progressistes (et de celles gravitant autour du marxisme militant), la montée en puissance de médias accompagnant le néo-libéralisme, mais aussi la disparition du groupe Messidor en 1992 eurent raison cependant du maintien de la librairie dans le paysage culturel marseillais. En mars 1994, au plan national, il n’existait plus que huit librairies - dont celle de Marseille - issues du groupe initial de « la Renaissance ». Pendant quelques mois, « Éluard » se retrouva rue d’Aix, et Annick Boet* pilota les tentatives de reconversion en accord avec Robert Bret*, alors premier secrétaire de la Fédération du PCF. Peu de temps après, la libraire devait fermer ses portes. Selon le témoignage de Marcel Tassy, les raisons de sa fermeture furent aussi internes. La fin de cette expérience culturelle et politique se déroula dans un climat compliqué, de crise politique, où les dissensions très vives au sein du PCF eurent aussi leur importance. La diffusion du livre n’étant sans doute plus prioritaire dans ce contexte, le soutien fédéral s’essouffla peu à peu. Visiblement, Marie-Rose Le Barzic vécut très mal cette situation et sa retraite fut anticipée.
A partir de l’ancien groupe Messidor-Éditions sociales et de ses « annexes » (La Farandole, Éditeurs français réunis, le cercle d’art…) – devenus un temps, entre 1992 et 1997 scanéditions - plusieurs « héritiers idéologiques » (Sylvain Boulouque), plus ou moins proches des expériences passées créèrent de nouvelles maisons d’éditions. Le temps des cerises (1993), Les éditions La Dispute (1997), Les (nouvelles) Éditions sociales (1997), Les éditions Delga (2004), Rue du Monde (1996) - cette dernière prolongeant quelque peu l’héritage de la Farandole dans le secteur enfance-jeunesse - relancèrent un réseau de diffusion adossé, de près ou de loin, aux anciennes structures. Aussi, au début des années 2000, à la demande de la Fédération des Bouches-du-Rhône, une équipe militante prit un certain relais, et relança l’activité en direction de la culture du livre, en partie autour de ces quelques relances éditoriales. Animée par Rolande et Michel Carrière*, plus tard par Micheline Abours* (membres de longue date du Comité fédéral puis du Conseil départemental), le groupe reprit, en lien désormais avec la librairie Diderot de Nîmes (qui subsiste encore aujourd’hui avec celle de Toulouse) la pratique de la librairie itinérante « hors-les-murs ». Diffusant ainsi, dans des conditions politiques et culturelles largement renouvelées, des centaines d’ouvrages politiques, philosophiques, romanesques, poétiques ou de littérature jeunesse lors des initiatives du Parti communiste, et des syndicats ou associations proches, dans la région provençale. Prolongeant enfin, d’une certaine façon, la tradition ancienne des librairies « militantes indépendantes » telle que Rose-Marie Le Barzic avait pu l’incarner au sein de la librairie Paul Éluard durant plus de vingt-cinq années.
Marie-Rose Le Barzic prit sa retraite en 1993, mais ne profita guère de ce temps de retrait de la vie active. Elle mourut d’un cancer à l’âge de 64 ans, le 7 mars 2007 à Ceyreste (Bouches-du-Rhône). En 1987, elle avait épousé Marcel Tassy, directeur politique de La Marseillaise, et député de la 8ème circonscription des Bouches-du-Rhône (1978-1981).
Par Gérard Leidet
SOURCES : Archives de la fédération des Bouches-du-Rhône du Parti communiste français (Archives départementales des Bouches-du-Rhône - fonds coté 315 J.) – Archives privées Librairie Diderot de Nîmes.— Réponse au questionnaire et témoignage de Marcel Tassy. – Marie-Cécile Bouju : Lire en communiste, les Maisons d’édition du Parti communiste français 1920-1968, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2010 – Julien Hage, "Une petite maison jeune, novatrice et dynamique" : Régine Lilensten, directrice de littérature de jeunesse des Éditions La Farandole de 1971 à 1978 (entretien avec), p. 159-183, in Jean-Numa Ducange, Julien Hage & Jean-Yves Mollier (dir.) Le Parti communiste français et le livre : écrire et diffuser le politique en France au XXe siècle (1920-1992), Éditions universitaires de Dijon, 2014. – Jean-Claude Lahaxe, Les communistes à Marseille à l’apogée de la guerre froide 1949-1954, Presses universitaires de Provence, 2013. – Sylvain Boulouque, « le mémorial communiste » (les maisons d’édition, pages 668-670), chapitre X : Marginalisation, fragmentation, et mémorisation du communisme français, dans Stéphane Courtois et Marc Lazar, Histoire du Parti communiste français, PUF, troisième édition revue et mise à jour, 2022. – Notes de Micheline Abours.