LEGESNE Maurice

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 14 novembre 1916 à Ingrannes (Loiret), exécuté sommairement le 26 août 1944 à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret) ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) homologué DIR.

Maurice Legesne était le fils de Ferdinand Legesne et de Camille, son épouse.
En 1936, la famille Legesne habitait "Le Loup Pendu" à Ingrannes (Loiret).
Ferdinand Legesne y était patron bûcheron.
Maurice Legesne entra dans la Résistance au maquis FFI de Lorris (Loiret), où ses services furent homologués du 20 juin au 20 août 1944.
Le 25 août, après de durs combats sur les rives du Loiret, le colonel Marc O’Neill envoya un petit groupe de volontaires comme plénipotentiaires pour recevoir la reddition de l’unité allemande retranchée à Marcilly-en-Villette (Loiret) et forte de 600 hommes et qui selon les informations reçues était prête à se rendre.
Le 26 août 1944, cinq résistants volontaires du maquis sous les ordres du lieutenant de Percin partirent sans armes, munis seulement d’un drapeau blanc, en camionnette appartenant à Mr Lecointe, maraîcher à Saint-Jean-le-Blanc. Ils se présentèrent à Marcilly-en-Villette, à l’officier allemand commandant la place, mais ils furent arrêtés. Trois d’entre eux furent retenus au poste du lieutenant et les deux autres amenés, les yeux bandés, à la Ferté-Saint-Aubin, devant le général allemand et revinrent vers minuit. Les cinq hommes furent ensuite enfermés chez Mr Champillard, cafetier à Marcilly, puis quelques instants plus tard, dans la salle de la mairie où ils purent se restaurer.
Le lendemain, toujours les yeux bandés, ils furent transférés à la Ferté-Saint-Aubin, dans la cour du Château Masséna, et présentés au commandant allemand Leye. Après interrogatoire, ils furent emmenés dans les bois de Chevaux, où ils ont été fusillés dans le dos par des salves de mousquetons. Leur chef Bernard de Percin fut tué face à ses bourreaux, le 26 août à 14h30.
Une heure plus tard, une femme qui faisait paître des chèvres découvrit les cinq cadavres abandonnés par les Allemands.
Ils furent inhumés par les soins de Mr Garnier, régisseur du Domaine des Chevaux, dans une clairière voisine, encadrée de magnifiques chênes formant une couronne au-dessus des tombes.
Maurice Legesne repose aujourd’hui dans le carré des corps restitués au cimetière communal d’Ingrannes. Un cénotaphe à la Nécropole nationale Bellefontaine, à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret) porte son nom.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume, par décret du 18 novembre 1959 paru au JO du 13 décembre 1959.
Son nom figure sur la plaque commémorative F.F.I. du Loiret et la stèle commémorative 1939-1945, à Lorris (Loiret). et sur le monument aux morts et une plaque commémorative dans l’église, à Ingrannes (Loiret).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article250708, notice LEGESNE Maurice par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 28 août 2022, dernière modification le 30 août 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

OURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 590245 (nc) ; SHD, Vincennes, GR 16 P 355632 (nc) et GR 19 P 45/1 page 104.— Arch. Dép. Loiret, recensement Ingrannes, 1936, p. 3.— Ministère des armées, Chemins de Mémoire La nécropole nationale de la Ferté Saint-Aubin.— Site" Le maquis de Lorris", Les fusillés du bois de Chevaux, 26 août 1944.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable