LE GUERN Jean, Louis

Jean Le Guern était le fils de Yves Le Guern, cultivateur et de Marie Jeanne Malégo.
Appartenant à la classe 1909, il fut incorporé au 62e régiment d’infanterie le 5 octobre 1910 à Belle-Ile (Morbihan) puis envoyé en congé le 25 septembre 1912. Mobilisé le 3 août 1914, il fut blessé le 27 août 1914, évacué au dépôt, puis repartit au front le 27 octobre 1914. Le 26 février 1919, il passa au 5e régiment puis sans affectation en septembre 1927, il fut affecté à la poudrerie de Pont-de-Buis (Finistère) en 1931-1932.
En 1944, il travaillait comme commis à la ferme d’Yves Le Moa à Kerviadec en Pleyben (Finistère).
Le 5 août 1944, les troupes allemandes qui se repliaient sur la presqu’île de Crozon au fond de la rade de Brest passèrent à Pleyben en bordure de la route de Châteauneuf-du-Faou au lieu-dit Kerviadec vers 11h30. Un véhicule de patrouille s’arrêta à l’entrée d’un chemin et fit feu sur des civils. Tous employés à la récolte de la moisson, ils rentraient à la ferme d’Yves Le Moal pour déjeuner.
Jean Le Guern, Yves Jamet, cantonnier, et ses deux fils Jean 15ans et René Pierre 13 ans, furent tués de rafales de mitraillette ainsi qu’Yves Le Moal, et François Martin.

Jean Le Guern obtint la mention « Mort pour la France ».

Une stèle fut érigée en 1997 à Kerviadec à l’initiative du maire de Pleyben, Yves Jamet, frère de Jean et René Jamet. Chaque année, les descendants des six fusillés et leurs amis viennent fleurir le monument.


Pleyben (Finistère), 5 août 1944