Né le 11 mai 1755 à Grenoble (Isère), mort le 21 décembre 1816 à Paris ; Avocat, député à la Convention, jacobin.
Avocat très fortuné, il acheta un office de Trésorier de France au bureau des finances de Grenoble en 1786. Il adopta les principes révolutionnaires, et participa dès 1790 à la vie politique grenobloise. Administrateur du district, puis député à la Convention.
Montagnard et membre du Comité de Sûreté générale depuis le 16 juin 1793 jusqu’au début du mois d’août 1794, Amar joua un rôle considérable dans la répression des menées contre-révolutionnaires.
Antirobespierriste le 9 thermidor, il fut décrété d’arrestation lors de la journée populaire du 12 germinal an III (1er avril 1795) et devint ou redevint robespierriste en l’an IV. « Je me fais gloire, disait-il, en janvier 1796, d’avoir partagé les travaux de Robespierre ; le peuple alors avait du pain ; on en a fait un homme de sang, mais la postérité le jugera. »
Englobé dans les poursuites contre Babeuf*, il glorifia devant la Haute Cour de Vendôme et Robespierre* et Marat.* Il fut acquitté. Sa vie politique se termine là (mai 1797). Il se consacra désormais à des recherches ésotériques dans la ligne de Swedenborg.
Bourgeois jacobin, Amar n’a jamais renié l’alliance passée entre la bourgeoisie jacobine et les classes populaires en l’an II.
SOURCES : Arch. Nat. : W 559 et 564. — A. Kuscinski, Dictionnaire des Conventionnels, Paris, 1919.