Né en 1820 à Limoux (Aude). Fils de Antoine Amat, boucher. Drosseur de laine (terme qui désigne sans doute l’ouvrier qui prépare la laine) à Chalabre (Aude). Il prit une part active à une révolte ouvrière contre le machinisme à Chalabre du 20 au 22 juillet 1837. Dans la soirée du 20 juillet, cinq cents à six cents personnes attaquèrent l’usine du Cazal, près de Chalabre, où Guillaume Gaudy, fabricant de drap, faisait procéder au montage de nouvelles machines à filer la laine, génératrices de chômage. L’assaut fut finalement repoussé par la gendarmerie, qui procéda à de nombreuses arrestations. Les prévenus, malgré la foule, furent emmenés à Limoux. Le 22 juillet, les femmes envahirent l’usine dans la matinée, et détruisirent les machines, dont elles jetèrent les débris dans l’Hers.
Paul Amat fut condamné par le tribunal correctionnel de Limoux (audiences des 14 et 15 septembre 1837) à cinquante jours de prison et cinquante francs d’amende. Sept autres condamnations semblables furent prononcées. Voir Bouichou Marianne*, Antoine Labadie*, Joseph Laffon*, Maurice Magna*, Maugard Catherine*, Jean Pouytes*, Testou Jeanne*, Henri Tourrenc*
SOURCE : Arch. Dép. Aude, U 134 et 152.