SÉVÈRE Georges, Désiré, Auguste

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 29 juin 1920 à Paris (XIVe arr.), mort en action le 18 août 1944 à Saint-Gondon (Loiret) ; vendeur ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Georges Sévère était le fils de Madeleine Marie Boitier, domestique 34 rue Saint-Lambert à Paris, âgée de 19 ans. Il fut reconnu par Henri Jean Sévère et Marie Madeleine Boitier et légitimé par leur mariage le 30 juillet 1921, à la mairie du Xe arr. de Paris. Il était célibataire et domicilié à Saint-Martin (Loiret). Il exerçait le métier de vendeur.
Il entra dans la Résistance aux Corps francs Vengeance et au groupe du maquis de Coullons, où ses services furent homologués du 15 juin au 18 août 1944.
Le maquis de Coullons réseau Étienne-Leblanc sera rattaché au mouvement OCM pour la période du 13 juillet au 30 août 1944 (BO. 328-3 du 1er mai 1958).
Le 18 août 1944, au retour d’une mission à Saint-Brisson-sur-Loire (Loiret) conduite par le lieutenant Rémy, deux voitures de la Résistance tombèrent dans une embuscade tendue par les Allemands à la "côte des Vignes" à environ 1800 m du bourg. À bord de ces véhicules se trouvaient sept hommes du maquis de Coullons , proche de Saint-Gondon (Loiret). La voiture du lieutenant stoppa brutalement devant deux Allemands qui levaient les bras. Les autres étaient en position de combat de chaque côté de la route. La seconde voiture dans laquelle se trouvait Georges Sévère s’arrêta 80 mètres plus loin car elle n’avait pas de freins. Georges Sévère sortit de la camionnette par derrière avec un autre camarade. À ce moment les Allemands embusqués tirèrent. Georges Sévère qui n’était pas armé voulut se rendre et se mit à découvert en levant les bras. Une rafale l’abattit aussitôt et il tomba mort. Il était onze heures du matin. L’accrochage dura près d’une heure et trois autres FFI furent tués dans l’action, dont le lieutenant Rémy qui fut frappé d’une balle en plein cœur en protégeant le repli de ses hommes.
Georges Sévère obtint la mention « Mort pour la France » sur décision du Secrétaire général aux Anciens combattants en date du 4 mai 1945 portée sur son acte de décès le 16 mai 1945 et de naissance le 19 novembre 1945 et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il est inhumé au cimetière communal, à Saint-Gondon.
Son nom figure sur la plaque commémorative des FFI du Loiret, dans le musée départemental de la Résistance, à Lorris et le monument de la Résistance, à Saint-Gondon (Loiret).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article250927, notice SÉVÈRE Georges, Désiré, Auguste par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 11 septembre 2022, dernière modification le 11 septembre 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, AC 21 P 154195 (nc) ; SHD, Vincennes, GR 16 P 546901 (nc) et GR 19 P 45/1 page 121.— Journal "La République du Centre" Résistance : le maquis Bildstein en 1944, article publié le 29/10/2013.— 75e anniversaire de la Libération La Résistance dans le Giennois édité par la ville de Gien en septembre 2019.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance n° 6779 à Paris XIVe arr.)

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