OLIVIER Camille

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 11 juillet 1899 à Marmagne (Cher), mort en action le 10 août 1944 à Châteaurenard, aujourd’hui Château-Renard (Loiret) ; adjudant-chef de gendarmerie ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Dominique LE DORTZ photographie sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0.

Camille OLIVIER était le fils de Louis OLIVIER, cultivateur, et de Solange Patureau, ménagère.
Militaire, il participa aux combats de la Grande Guerre. Au 3ème régiment de zouaves en avril 1918, il fit la campagne contre l’Allemagne, puis servit en Algérie avant d’être affecté dans l’armée du Levant. Il atteignit le grade de sergent fourrier.
Il fut décoré de la Croix de guerre en 1921.
Il se maria le 28 février 1922 à Henrichemont (Cher) avec Yvonne, Marie Bouchard. Le couple eut trois enfants.
Il fut nommé gendarme à pied le 6 mars 1922, et prit successivement les grades de Maréchal des Logis-Chef en 1928 et d’Adjudant en 1939.
Adjudant-chef de Gendarmerie, adjoint au commandant de la section de Gien (Loiret), il fut suspecté d’activités illégales. En fait, il sortait nuitamment prévenir les jeunes appelés au STO.
Entrant dans la clandestinité, il rejoignit le groupe FFI de Montargis (Loiret), où ses services furent homologués du 9 juillet au 10 août 1944. Il était l’un des éléments résistants du groupe Bildstein et commandait la section du Maquis de Charme qui attaqua le Château de La Motte de Châteaurenard le 10 août 1944. Il tomba mortellement blessé lors de l’attaque.
L’acte de décès fut établi pour un inconnu et rectifié par un jugement du tribunal civil de Montargis.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il fut élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume le 1er-août 1946.
Son nom figure sur une des plaques commémoratives 1939-1945 et le monument aux morts, à Château-Renard, sur la plaque commémorative des FFI du Loiret, dans le musée départemental de la Résistance, à Lorris (Loiret) et sur une plaque commémorative dans la caserne de gendarmerie de Gien.
Une rue de Gien et la caserne de gendarmerie de Montargis portent son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article251170, notice OLIVIER Camille par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 23 septembre 2022, dernière modification le 23 septembre 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

Dominique LE DORTZ photographie sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0.

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 124754 (nc) ; SHD, Vincennes, GR 16 P 449885 (nc) et GR 19 P 45/1 page 120.— Arch. Dép. Cher, RMM, Bourges, 1919, mat. 333.— 75e anniversaire de la Libération La Résistance dans le Giennois édité par la ville de Gien en septembre 2019.— Gâtinais-histoire La Libération de Château-Renard et de son canton.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— Geneanet. — État civil (acte de naissance n° 13), (transcription du jugement de décès, acte n°57, Gien, 1945).

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