Par Pierre-Henri Zaidman
Né le 17 janvier 1814 à Pontolo (Italie) ; maçon ; domicilié à Paris, 10 impasse des Crins (XXe arr.) ; communard.
Veuf et père d’un enfant, Antonio Molinari s’engagea pendant le Siège de Paris dans la 6e compagnie du 218e bataillon de la Garde nationale. Selon le rapporteur du Conseil de guerre, il avait été « un des communalistes les plus ardents employant la violence contre ses compatriotes pour qu’ils servissent la cause de l’insurrection ». Il prétendit lors de ses premiers interrogatoires n’avoir pas servi pendant la Commune, car il s’occupait de sa concubine gravement malade, puis il reconnut avoir monté la garde rue Julien-Lacroix à Belleville. Le rapporteur finit par lui faire admettre qu’il reçut sa solde et suivit sa compagnie le 2 avril 1871 à Courbevoie, le 11 à une barricade boulevard de Belleville, du 3 au 11 mai au bastion 79 dans le XIVe, le 22, rue Puebla, le 25, boulevard de Charonne, le 27 à la barricade de la rue de Montreuil puis le 28, près du Père-Lachaise. Il fut arrêté le 28 au soir à son domicile, la perquisition opérée ne donna rien. Détenu à Satory puis sur la Foudre à Rochefort, puis au fort de l’île Madame, il fut condamné pour port illégal d’uniforme à un an de prison et cinq ans de surveillance par le 17e conseil de guerre le 5 avril 1872. Il fut incarcéré à la maison de correction de Rouen (Seine-Inférieure).
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 400 (352). — Arch. Paris, D2R4 142.