SCHUH Eugène

Par François Ferrette

Né le 6 mars 1880 à Erstein (Bas-Rhin) ; aubergiste ; socialiste, communiste.

Fils de Georges Schuh et Joséphine née Wissmann, il était inscrit au Carnet B comme communiste et agitateur au début des années 1920.

Eugène Schuh avait émigré à Ludwigshafen (Allemagne) où il avait épousé une allemande et y reste une douzaine d’année avant de revenir en Alsace en juillet 1919. Trois mois plus tard, il demandait au sous-préfet d’Erstein à pouvoir ouvrir une auberge, argumentant d’une peine de prison ancienne qui pourrait l’empêcher de trouver un emploi localement. Celui-ci refusa l’accès à cet emploi car il craignait que l’auberge serve de lieu de rassemblement de révolutionnaires. Mais le tribunal administratif ne suivit pas l’avis du sous-préfet et Eugène Schuh put ouvrir son auberge. Ce que craignait le préfet se confirma : « L’auberge de M. Schuh est devenue en quelques semaines le siège du Comité extrémiste d’Erstein », dénonçait-il en décembre 1920. Il s’agit sans doute du groupe local du Comité de la 3e Internationale, puisque Rappoport y trouva un lieu d’accueil pour sa campagne de trois semaines en Alsace pour l’adhésion à l’Internationale communiste. Il y fit une conférence en ce sens le 11 novembre présidée par Schuh, et le 26 novembre, le groupe socialiste de la localité y votait son adhésion de principe. Le sous-préfet constata que les partisans se trouvaient parmi les jeunes ou les Alsaciens mariés à des Allemandes.

En avril 1925, il était retiré du Carnet B.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article251283, notice SCHUH Eugène par François Ferrette, version mise en ligne le 26 septembre 2022, dernière modification le 26 septembre 2022.

Par François Ferrette

SOURCE : Arch. Nat., 19940474/178 (dossier 17131).

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