ZAESSINGER Paul, Henri, Morand, Lucien

Par Jean Quellien

Né le 23 mars 1909 à Le Raincy (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis), guillotiné le 16 février 1944 à Cologne (Köln, Allemagne) ; opticien ; résistant du réseau Hector.

Paul, Henri, Morand, Lucien Zaessinger était le fils d’Edgard, Morand, Eugène Pierre Zaessinger, camionneur, et de Lucienne, Florentine, Joséphine Louvel, son épouse.
Il naquit au domicile de ses parents, 34 boulevard du Midi au Raincy (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis).
Il épousa Paulette, Aline, Simone Rihouet le 9 septembre 1930 à La Ferté-Macé (Orne).
Paul Zaessinger s’établit avant la guerre comme opticien à Caen (Calvados).
Il entra dans la Résistance à la fin de l’année 1940 au sein de l’Armée des Volontaires. Probablement par l’intermédiaire de l’abbé Jean Daligault, il fut mis en contact avec l’agent britannique John Hopper qui cherchait à rassembler autour de lui des hommes décidés. C’était au domicile de Paul Zaessinger que se tenaient souvent les réunions avec Hopper. Les coups d’éclat de ce dernier attirèrent l’attention des polices française et allemande. Paul Zaessinger échappa à une première vague d’arrestations en août 1941, mais le 15 mai 1942, il fut appréhendé dans un magasin.
Aux termes de la procédure « Nacht und Nebel », il fut déporté en Allemagne dans le convoi du 9 octobre 1942 parti de la gare de l’Est à Paris. il fut incarcéré au camp d’Hinzert puis dans les prisons de Wittlich et Trêves. Traduit devant le tribunal du peuple de Trêves, il fut condamné à mort et exécuté par décapitation dans la prison Klingelpütz de Cologne le 16 février 1944 en même temps que ses camarades du Calvados, Louis Maussant et Joseph Blanchard. Parmi les 75 résistants de l’Armée des volontaires déportés dans le convoi du 9 octobre 1942, vingt ont été condamnés à mort et exécutés.

Jean Daligault, déporté, fut exécuté la veille de la libération du camp de Dachau le 28 avril 1945, en application de l’ordre de liquidation des déportés condamnés pour espionnage au profit des Alliés.
Paul Zaessinger obtint la mention « Mort pour la France », et fut homologué sous-lieutenant à titre posthume des Forces françaises combattantes, réseau Hector, avec prise de rang au 1er février 1944 (Arrêté du 28 avril 1950 paru au JORF du 11 mai 1950, p. 5136).
Son nom est gravé sur le monument aux morts du cimetière communal de La Ferté-Macé dans lequel il repose. Sur sa tombe est écrit « Décapité le 14 février 1944 à Cologne victime de la barbarie nazie ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article251330, notice ZAESSINGER Paul, Henri, Morand, Lucien par Jean Quellien, version mise en ligne le 30 septembre 2022, dernière modification le 30 septembre 2022.

Par Jean Quellien

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 551 600 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16P 605948. — Centre de recherche d’histoire quantitative de l’Université de Caen, Quellien J. [dir.], Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, Caen, Conseil Général du Calvados, 2004.— FMD. — JORF, Gallica. — Notes Annie Pennetier. — État civil, acte de naissance n°44.

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