Par Jean Quellien
Né le 29 juin 1902 à Paris (XIVe arr.), guillotiné le 16 février 1944 à Cologne (Köln, Allemagne) ; patron de café ; résistant de l’OCM du Calvados.
Louis Maussant de François, Paul Maussant, boulanger, et de Hortense, Élise Beaudoin, son épouse.
Il naquit à la maternité de Port-Royal à Paris XIVe arrondissement (Seine, Paris). Ses parents habitaient 66 rue de Ponthieu à Paris (VIIIe arr.).
Il épousa Marthe, Marie Cagnet le 7 janvier 1924 à Ferrières-sur-Sichon (Allier), puis Emma Luthi le 14 avril 1930 à Villerville (Calvados).
Il était patron d’un café débit de tabac à Villerville.
Il entra ans la Résistance dès la fin de l’année 1940 au sein de l’Armée des Volontaires. Avec le curé du village, l’abbé Daligaut et l’instituteur Joseph Blanchard, il constitua un petit groupe qui apportait son soutien à l’agent britannique John Hopper dont les exploits allaient défrayer la chronique caennaise. Lorsque celui-ci devint recherché et pourchassé par la police au début du mois d’août 1941, il se réfugia à Villerville. Mais Louis Maussant fut arrêté par les Allemands. N’obtenant de lui aucun renseignement, ils le remirent en liberté, pensant, en le prenant en filature, qu’il les mènerait jusqu’à Hopper. Mais il parvint à semer les hommes chargés de le surveiller et passa en zone libre. En février 1942, voulant rentrer en zone occupée il fut pris par les Allemands en essayant de franchir la ligne de démarcation à Moulins (Allier). Il tenta vainement de se suicider.
Transféré en Allemagne aux termes de la procédure « Nacht und Nebel » dans le convoi parti de la gare de l’Est à Paris le 9 octobre 1942 pour Trêves, il fut incarcéré au camp d’Hinzert puis dans les prisons de Wittlich et Trèves. Traduit devant le tribunal du peuple de Trêves, il fut condamné à mort et exécuté par décapitation dans la prison Klingelpütz de Cologne le 16 février 1944 en même temps que ses camarades du Calvados, Joseph Blanchard et Paul Zaessinger. Parmi les 75 résistants de l’Armée des volontaires déportés dans le convoi du 9 octobre 1942, vingt ont été condamnés à mort et exécutés.
il obtint la mention « Mort pour la France », et fut homologué déporté résistant et décoré de la Médaille de la résistance le 2 septembre 1959, parution au JO du 13 septembre 1959.
Son nom figure sur une plaque commémorative apposée sur la façade de son domicile, sur la plaque commémorative 1939-1945 et sur le monument aux morts, à Villerville et sur le monument aux morts, à Trouville-sur-Mer (Calvados).
Par Jean Quellien
SOURCES : AVCC, Caen, AC 21P 514559. — SHD, Vincennes, GR 16P 406277. — Centre de recherche d’histoire quantitative de l’Université de Caen, Quellien J. [dir.], Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, Caen, Conseil Général du Calvados, 2004. — État cvil, acte de naissance n° 5473.