AUBRIOT Amélie [Louise, Amélie]

Par Julien Chuzeville

Née le 16 mars 1883 à Toulon (Var), morte le 14 mars 1943 à Paris (XVe arr.) ; journaliste, visiteuse à l’Assistance publique ; militante socialiste et féministe à Paris.

Amélie Aubriot était la sœur de Paul Aubriot et d’Émile Aubriot.
Militante du Parti socialiste SFIO, elle écrivit au cours des années 1910-1913 dans L’Humanité et Le Socialiste ; elle signait parfois « A. Aubriot ». Elle y défendait notamment la lutte pour les droits politiques des femmes, et dénonçait « le scandale de l’exclusion des femmes [...] du suffrage dit universel ».
En octobre 1912, elle souscrivit pour une obligation de 25 francs de L’Humanité (« Citoyenne Aubriot Amélie, à Paris »). Elle fut élue en mars 1913 à la commission exécutive du Groupe des femmes socialistes, dont Élisabeth Renaud était la secrétaire.

Au début des années 1920, Amélie Aubriot était active au sein de la Ligue française pour le droit des femmes, aux côtés de Maria Vérone. De 1923 à 1925, elle publia plusieurs articles dans Le Quotidien, dont le 6 septembre 1923 un article intitulé : « Quand la femme votera... ». Outre les articles sous son vrai nom, elle publia également dans Le Quotidien des nouvelles sous le pseudonyme de Claude Violet. Elle écrivit aussi quelques courtes nouvelles dans L’Œuvre.
En 1926, elle était membre de la commission administrative du Parti républicain-socialiste, aux côtés de Marguerite Durand. En 1929, elle écrivit dans Les Cahiers des droits de l’homme.

En 1937, Amélie Aubriot faisait partie de la Fédération nationale des femmes radicales-socialistes. Elle cosigna en novembre 1938 un appel « en faveur des enfants espagnols », dont les premières signataires étaient les trois anciennes secrétaires d’État du Front populaire (voir Suzanne Lacore).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article251669, notice AUBRIOT Amélie [Louise, Amélie] par Julien Chuzeville, version mise en ligne le 14 octobre 2022, dernière modification le 22 octobre 2022.

Par Julien Chuzeville

SOURCES : Jean Bastaire, « Émile Aubriot, “gamin de Paris” », L’Amitié Charles Péguy, n° 6, avril-juin 1979, p. 115. — Le Socialiste, 2 juin 1912. — L’Humanité, 25 octobre 1912. — La Femme socialiste, 1er avril 1913. — La Lanterne, 8 mai 1921. — L’Œuvre, 17 février 1923, 31 octobre 1937 et 4 novembre 1938. — La Fronde, 23 décembre 1926. — Note de Claude Pennetier. — État civil du Var et de Paris.

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