JAQUEROD ou JACQUEROD Aimé, Paul [pseudonyme de Résistance : Joubert]

Par Jean-Marie Guillon

Né le 2 août 1923 à Nîmes (Gard), mort au combat le 12 juin 1944 à Taulignan (Drôme) ; étudiant ; résistant de l’Armée secrète.

Aimé JAQUEROD
Aimé JAQUEROD
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

Aimé, Paul Jaquerod était le fils de Jules, Édouard Jaquerod, boulanger, natif du canton de Vaud (Suisse) et de Joséphine, Denise Dombre, son épouse, née à Nîmes (Gard).
Il avait une sœur née en 1921 et un frère né en 1930.
Les parents obtinrent ou retrouvèrent la nationalité française par décret du 2 mai 1940 paru au JORF du 12 mai 1940, p. 3529. Son père était alors employé de banque.
Originaire de Nîmes (Gard), étudiant à la faculté de théologie de Montpellier (Hérault) après avoir quitté le travail en usine, Aimé Jaquerod se destinait à devenir pasteur. Il était candidat missionnaire. Il était aussi chef de troupe des Éclaireurs unionistes Nîmes-V et cadre de l’Union chrétienne des jeunes gens (UCJG). Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il avait rejoint les rangs de la 8e compagnie du 4e Bataillon de l’Armée secrète de Drôme-Sud. dans le secteur de l’enclave de Valréas (Vaucluse). Il participa à la mobilisation de la Résistance après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. La réaction allemande se déploya le 12 juin. Aimé Jaquerod faisait partie d’un groupe appelé en renfort à Taulignan. La voiture dans laquelle il se trouvait avec cinq autres résistants fut prise sous le feu d’une mitrailleuse placée à l’entrée du village et servie par des jeunes du RAD (Reichsarbeitsdienst ou Service du travail du Reich, précédant le service militaire). Elle s’écrasa contre une maison et ses occupants furent criblés de balles. Avec lui périrent Pierre Darlix qui était venu chercher les renforts, Martial Deyres, Henri Paschké, autre cadre unioniste, François Rein et René Soubeyran.
La contre-attaque allemande du 12 juin fit plusieurs dizaines de victimes dont cinquante-trois à Valréas et treize à Taulignan (plus cinq résistants faits prisonniers et exécutés les jours suivants en Isère).
Aimé Jaquerod obtint la mention « Mort pour la France » et fut inhumé cimetière Saint-Baudile de Nîmes. Son nom a été donné à une rue de la ville. Il figure sur la stèle aux « victimes de la barbarie nazie » apposée à l’angle de la rue du 18 Juin 1940 à Taulignan, sur le monument aux morts départemental à Nîmes et sur le monument commémoratif départemental à Mirmande-Saulce-sur-Rhône (Drôme).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article251701, notice JAQUEROD ou JACQUEROD Aimé, Paul [pseudonyme de Résistance : Joubert] par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 16 octobre 2022, dernière modification le 17 octobre 2022.

Par Jean-Marie Guillon

Aimé JAQUEROD
Aimé JAQUEROD
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 58618 (nc). — SHD, Vincennes, GR 19 P 26/9, p. 47. — Fédération des unités combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, Pour l’amour de la France. Drôme-Vercors 1940-1944, Valence, Éd. Peuple libre, 1989, p. 256. ⎯ Jacques Poujol, Protestants dans la France en guerre 1939-1945, Montpellier, Éd. de Paris/Max Chaleil, 2000, p. 235. — Geneanet. — Mémorial GenWeb. — JORF, Gallica.

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