MALÉCOT Hubert, Albert, Désiré

Par Michel Thébault

Né le 16 septembre 1912 à Huismes (Indre-et-Loire), exécuté sommairement le 19 janvier 1944 à Huismes (Indre-et-Loire) ; secrétaire de mairie ; résistant BCRA, réseau Action M.

Albert (ce fut son prénom usuel) Malécot était le fils d’Albert, Pierre Malécot boucher âgé de 36 ans et d’Adrienne, Albertine Saurin âgée de 36 ans, demeurant au bourg de Huismes. Son père fut mobilisé le 1er août 1914 dans un régiment d’infanterie. Père de trois enfants (Bernadette née en 1903, Michel en 1910 et Hubert en 1913), il fut démobilisé le 20 janvier 1919 mais mourut à Huismes moins de trois mois plus tard, le 11 avril 1919 ; son fils alors âgé de 6 ans l’avait donc à peine connu. Au recensement de Huismes de 1936, Albert Malécot résidait avec sa mère au bourg, où celle ci était hôtelière. Demeuraient avec eux Bernadette Malécot marié à Auguste Jusseaume maçon. Il se maria le 13 octobre 1936 avec Marie, Louise, Simone, Adrienne Rousseau (née à Huismes le 9 mai 1914). Un enfant Claude, Albert, Michel, Gustave, Édouard Malécot naquit à Huismes le 25 octobre 1938. Au début des années 40, Albert Malécot était à Huismes le secrétaire de mairie.
 
Il s’engagea dans un réseau du BCRA en décembre 1942 en compagnie de son frère Michel, (boucher à Ingrandes-de-Touraine) et de sa mère. Il fut agent P2 du réseau Action M (pour la région « M » comme Le Mans, couvrant les régions Normandie, Bretagne, et Anjou). En Indre-et-Loire fut constitué sous la direction de Paul Jourdain, épicier à Tours, un bureau départemental des opérations aériennes (BOA), également dénommé groupe Rabelais. Albert Malécot fit partie du groupe BOA de Rivarennes (Indre-et-Loire) près de Huismes où fut installé le terrain Gide (d’où partit Pierre Brossolette). Repérés par la SIPO-SD fin 1943, les membres du groupe Rabelais furent traqués et les atterrissages durent cesser. Paul Jourdain fut arrêté et incarcéré à la prison de Tours. Il s’en évada le 23 décembre 1943, déguisé en avocat, grâce à un codétenu serrurier, Marcel Jeulin (emprisonné depuis le 16 septembre 1942 pour avoir tué une sentinelle allemande). Ils furent tous deux hébergés temporairement après leur évasion dans l’hôtel de Mme. Massicot à Huismes. Le 19 janvier 1944 la SIPO-SD arrêta toute l’équipe du terrain Gide de Rivarennes. Albert Massicot qui résista à l’arrestation fut exécuté sommairement à 5 heures 30 du matin à son domicile. Son frère Michel arrêté le même jour fut déporté par le convoi du 27 avril 1944 au départ de Compiègne et mourut au camp de concentration de Flossenburg le29 décembre 1944.
 
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 29 août 1945 et fut homologué FFC (Forces Françaises Combattantes). Il obtint le statut Interné – Résistant (DIR) et reçut à titre posthume, avec son frère Michel, la Médaille de la Résistance par décret du 29 novembre 1955. Son nom est inscrit sur une plaque commémorative 11 rue de la Tourette à Huismes et sur le monument commémoratif placé près du monument aux morts.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article251716, notice MALÉCOT Hubert, Albert, Désiré par Michel Thébault, version mise en ligne le 17 octobre 2022, dernière modification le 17 octobre 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : SHD Caen AVCC AC 21 P 568685 et SHD Vincennes GR 16 P 386621 (nc). — Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil, registre matricule, recensements). — DVD AERI La Résistance en Indre-et-Loire. — Lettre de la Fondation de la Résistance, n°22, septembre 2000. — Mémoire des Hommes. — Mémorial genweb.

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