HÉLIE Louis, Joseph [Pseudonyme dans la Résistance : Louis DUMONTEIL]

Louis Hélie était le fils de Eugène Joseph Hélie, âgé de 44 ans, lattier et de Marie Victorine Désirée Lebert, son épouse, âgée de 44 ans, blanchisseuse.
Il exerçait le métier d’employé de banque avant d’être incorporé au 26e bataillon de chasseurs à pied le 5 octobre 1910 et envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1912. Il se retira 39 rue des Batignolles à Paris (XIXe arr.). Il fut rappelé à l’activité le 3 août 1914 et nommé caporal le 2 octobre suivant, sergent le 24 mars 1915, adjudant le 4 octobre 1915 puis promu sous-lieutenant de réserve le 26 janvier 1917 et lieutenant de réserve le 28 août. Il passa au 130e régiment d’infanterie le 17 juillet 1918 puis au 104e le 22 mars 1919 et envoyé en congé illimité le 4 août 1919. Il avait été cité à l’ordre de la division puis du corps d’armée. Il fut promu lieutenant de réserve à titre définitif le 26 janvier 1917 puis lieutenant le 22 novembre 1923. Il fut affecté au 5e régiment d’infanterie 21 janvier 1924. Il fut affecté au Centre de mobilisation d’infanterie n° 44 le 20 mars 1928. À partir du 11 janvier 1931, il fut domicilié 21 rue de la Concorde à Colombes puis 18 place de la Porte de Bagnolet à Paris (XXe arr.) à compter du 15 novembre 1932. Il fut rappelé une première fois à l’activité le 27 septembre 1938 et renvoyé dans ses foyers le 1er octobre suivant. Le 28 novembre il emménagea 19 rue des Belles Feuilles, à Paris (XVIe). Il fut de nouveau appelé à l’activité le 26 août 1939 au 445e régiment de pionniers 4e compagnie. Il passa à la compagnie de garde du QG de la division blindée à Montcornet le 12 octobre 1939.
Il était veuf de Angèle Jeanne Gilet. Il se maria le 29 août 1923 à Montreuil (Seine, Seine-Saint-Denis) avec Marie Simone COLAS. Il était toujours employé de banque.
Il entra dans la Résistance en 1942 au mouvement des Ardents comme responsable de la gestion des gardes chargés de la surveillance des voies ferrées, avec le grade de commandant. Sa connaissance des voies de communication (notamment les conduites d’eau souterraines de la Vanne et de Rungis) étant extrêmement bonne, il l’exploita pour y entreposer le contenu des parachutages reçus. Il avait pris le pseudonyme Louis Dumonteil.
Le 19 août 1944, alors qu’il cherchait à rejoindre les combattants de la Préfecture de police, il fut intercepté par une patrouille allemande et mortellement blessé. Conduit à l’hôpital Laennec, 42 rue de Sèvres à Paris (VIIe arr.), il décéda à 16h20. Il est mort en opération selon Mémorial Genweb et tué par les Allemands selon Mémoire des Hommes.
L’acte fut dressé le 22 août sur la déclaration de Pierre Audren, 34 ans, employé de l’hôpital.
Il obtint la mention « Mort pour la France » sur décision du Secrétariat général aux Ancien combattants en date du 8 février 1945 et fut homologué au grade de commandant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il fut inhumé au cimetière parisien de Thiais (Val-de-Marne).
Il fut décoré de la Légion d’honneur par décret du 23 décembre 1936 et de la Croix de guerre 1914-1918 avec étoiles d’argent et vermeil.
Son nom figure sur la plaque commémorative à sa mémoire face au square Honoré-Champier, à Paris (VIe arr.)