DE BRUYNE Albert.

Par Theun Vonckx

Gand (Gent, pr. Flandre orientale, arr. Gand), 5 novembre 1946 – Gand, 28 février 2021. Cheminot, militant communiste, membre du Comité central du KPB-PCB (1982), conseiller provincial de Flandre orientale (1978-1981), membre du Socialistische partij (1983-2021), conseiller communal de Gand (1983-2000) pour le SP, délégué syndical.

Albert De Bruyne, s.d. (fonds DACOB-CArCoB).
Albert De Bruyne, s.d. (fonds DACOB-CArCoB).

Albert De Bruyne grandit à Gand dans une famille communiste. Membres du Kommunistische partij van België (KPB – Parti communiste de Belgique) avant 1940, ses parents sont actifs dans la Résistance durant l’occupation allemande. Sa mère, Elvire Poitier, distribue la presse clandestine tandis que son père, Philémon De Bruyne, joue un rôle important au sein des Partisans armés (PA 0032) à Gand et dans plusieurs actions de sabotage. Finalement, son père est envoyé par la direction du parti à Anvers pour y organiser des groupes de PA. Le 10 mai 1943, il est arrêté à Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale). Condamné à mort, Philémon De Bruynel est exécuté à Brasschaat (pr. et arr. Anvers-Antwerpen) le 28 septembre 1943.
Après la guerre, Elvire Poitier reste membre du parti et envoie son fils chez les Pionniers et à la Jeunesse populaire de Belgique. Albert De Bruyne fait des études d’ébéniste mais devient conducteur de train. En 1949, il adhère au KPB. Il milite également à la Centrale générale des services publics Cheminots (CGSP – Algemene centrale der openbare diensten-ACOD).

Vers 1975, Albert de Bruyne fonde une antenne locale de la Fondation Frans Masereel à Gentbrugge (aujourd’hui commune de Gand). En décembre 1978, il participe aux élections législatives et provinciales. À la surprise générale, il est élu conseiller provincial en Flandre orientale, où il prend notamment la défense des occupants de Het Pand à Gand. Il est non seulement membre du Comité fédéral du KP de Gand-Eeklo, mais aussi directeur de la S.M. Samenwerking, une coopérative fondée en 1932 par le KP gantois. Il n’est pas réélu lors du scrutin de 1981.

Bien qu’élu au Comité central lors du 24e Congrès du KPB-PCB en mars 1982, Albert De Bruyne est de plus en plus désabusé par le parti. Des tensions au sein de la fédération de Gand et les discussions entre eurocommunistes et prosoviétiques provoquent une rupture. En outre, il critique la politique internationale soviétique et la politique de la République démocratique allemande (RDA).

Peu après, Albert De Bruyne, homme politique populaire et syndicaliste connu, est admis dans les rangs du Socialistische partij (SP) de Gand. Élu conseiller communal en octobre 1982 avec une entrée en fonction en janvier 1983, il se consacre principalement à Ledeberg (aujourd’hui commune de Gand) et à Gentbrugge, où il est actif en tant que président et administrateur d’une société des logements sociaux. Il est également à l’origine du centre communautaire De Statie, situé dans l’ancienne gare de Gentbrugge. En 2000, en raison d’un renouvellement des mandats au sein du SP, Albert De Bruyne n’obtient plus de fonction électorale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article251750, notice DE BRUYNE Albert. par Theun Vonckx, version mise en ligne le 20 octobre 2022, dernière modification le 21 octobre 2022.

Par Theun Vonckx

Albert De Bruyne, s.d. (fonds DACOB-CArCoB).
Albert De Bruyne, s.d. (fonds DACOB-CArCoB).

SOURCES : DACOB-CArCoB, dossier biographique CCP n° 5242 – De Rode Vaan, 1978-1979 – Stadsarchief Gent, 201/1/9999/871. Knipselmap betreffende De Bruyne Albert – STEEN K., De schemerzone van een stad in oorlog : de evolutie van het verzet in Gent (1940-1944) : van ongestructureerde initiatieven tot georganiseerde verzetsbewegingen, Gent, doctorat RUG, 2007.

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