DESPUECH

En janvier 1909, « Mme Despuech » (son prénom n’est jamais indiqué dans les sources) faisait partie du Syndicat des employés de la Région parisienne (rattaché à la CGT). Le 11 février, elle prit la parole lors d’une réunion publique de son syndicat dans la grande salle de la Bourse du travail de Paris ; elle s’exprima « au nom de la section féminine ».
Elle était employée au Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV) et participa à un mouvement en faveur de la réduction du temps de travail. Dans ce but, le 2 novembre 1909 une partie des salariés, dont Despuech, cessèrent le travail à sept heures du soir, soit 30 minutes avant l’heure officielle. Dès le lendemain, 97 salariés étaient révoqués par le patronat du BHV. La CGT organisa en riposte un meeting le 6 novembre à la Bourse du travail, que présida « la camarade Despuech » en tant que révoquée du BHV. Il y fut décidé de « boycotter le Bazar de l’Hôtel de Ville tant que les révoqués ne seront pas réintégrés ». En janvier 1910, le BHV ferma à partir de sept heures du soir, mais il restait 65 révoqués.

En novembre 1911, elle fut candidate aux élections des conseillers prud’homaux ; elle était alors « vendeuse en nouveautés ».
En septembre 1912, Despuech était membre du Comité féminin contre la loi Millerand-Berry et les bagnes militaires, aux côtés de Clémence Jusselin et Ida Templier. « Mme Despuech » fut également militante du Comité d’action féministe syndicaliste, qui avait son adresse à la Bourse du travail de Paris et dont la secrétaire était Maximilienne Biais ; elle fut déléguée avec cette dernière par le Comité d’action féministe syndicaliste au Conseil national des femmes françaises (CNFF).

La citoyenne Despuech fut élue début janvier 1914 à la commission exécutive du Groupe des femmes socialistes, puis réélue en janvier 1915 et en janvier 1917. Lors de la réunion du 13 janvier 1914, elle apporta 7 adhésions au groupe.
Elle participa en avril 1914 à une réunion publique de la section du VIe arrondissement de Paris du Parti socialiste SFIO.
En mars 1916, elle prit la parole lors d’une réunion publique du Comité intersyndical d’action contre l’exploitation de la femme.