AUTISSIER Rolande

Par Madeleine Peytavin

Née le 14 juillet 1935 à Paris (XIVe arr.) ; cheminote, employée de bureau puis chef de groupe ; syndicaliste CGT, militante de l’UFCM (1973-1990), membre de la Commission exécutive de la Fédération CGT des Cheminots (1990-1997) ; militante communiste.

Carte d’accès à la Bourse du travail de Rolande Autissier
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[Droits réservés. Coll. IHS-CGT Cheminots]

Le père de Rolande Autissier, Paul, était cheminot. Originaire du Cher, agent de la Voie à Paris, il fut syndiqué à la CGT et adhérent du Parti communiste français. Sa mère, Agathe, originaire de l’Allier, était gardienne d’immeuble et surveillante de cantine. La famille comptait deux enfants, Rolande et son frère. Scolarisée à Paris, Rolande Autissier obtint un Certificat d’aptitude professionnelle d’employée de bureau.

En 1953, elle fut embauchée à l’économat SNCF sis rue du Chevaleret à Paris (13e arr.). Elle y demeura employée jusqu’en 1958. Cette même année, elle fut reçue à un examen de titularisation d’employée de bureau. Celui-ci lui permit d’être mutée au Magasin général des approvisionnements situé en gare de Lyon (Paris). En 1973, elle réussit l’examen de chef de groupe qui lui ouvrit l’accès à la maîtrise. Elle occupa cette fonction jusqu’en 1990, année où elle fit valoir ses droits à la retraite.

Dès son entrée dans la vie active, Rolande Autissier fut sensible à la cause syndicale. Influencée par l’engagement de son père, sensibilisée par la lecture du journal l’Humanité, elle chercha à se rapprocher de la CGT. En 1955, peu après son entrée à l’économat, des élections professionnelles furent organisées. Or, constatant que la CGT n’était pas représentée, Rolande et sa collègue Mme David, décidèrent de s’abstenir. Leur refus de participer au scrutin leur valut une convocation chez le directeur de l’établissement. En 1958, Rolande Autissier adhéra à la CGT et prit ses premières responsabilités. Elle fut élue déléguée du personnel au sein du Magasin général des approvisionnements. Au gré de ses fonctions syndicales, elle côtoya Jean Perrault, Daniel Toussaint, Michel Millet ainsi que son épouse, Simone Millet, militante dans les bureaux VB de la gare de Lyon.

En 1973, devenue cadre, elle adhéra à la toute récente UFCM. La présence de Marc Rousset sur la région de Paris Sud-Est, et en particulier son apport à l’UFCM, la marquèrent fortement. Ce fut également le cas de Claude Marache et Alain Guillaux, qu’elle côtoya au sein de l’organisation. Au cours de ces années, elle participa à plusieurs congrès fédéraux. Elle fut également membre de l’UL-CGT du 13e arrondissement de Paris.

En 1990, après son départ en retraite, elle fut élue au bureau national de l’Union fédérale des retraités (UFR) puis réélue en 1993. L’UFR était alors dirigée par Fernand Barat. De 1990 à 1997, elle représenta les retraités à la Commission exécutive de la Fédération CGT des Cheminots. Elle continua de militer à la section CGT des retraités de Paris-gare de Lyon.

En parallèle de son engagement syndical, Rolande Autissier eut également un engagement politique. Militante du Parti communiste français à compter de 1958, elle exerça des responsabilités dans la section cheminote de la gare de Lyon et dans le 13e arrondissement de Paris.

Par ailleurs, elle fut très active au niveau associatif. Militante du Mouvement de la paix, elle s’investit aussi dans une section Loisirs et solidarité des retraités.

Rolande Autissier demeura célibataire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article251884, notice AUTISSIER Rolande par Madeleine Peytavin, version mise en ligne le 15 mai 2023, dernière modification le 16 mai 2023.

Par Madeleine Peytavin

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SOURCES : Arch. IHS-CGT Cheminots. — La Tribune des cheminots, n°703, avril 1993. — Entretien téléphonique avec l’intéressée, septembre 2022.

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