DURRIEU Marcel

Par Dominique Tantin

Né le 1er juillet 1911 à La Réole (Gironde), exécuté sommairement le 22 juin 1944 à Aiguillon (Lot-et-Garonne) ; ouvrier d’usine ; résistant des FFI.

Marcel Durrieu
Marcel Durrieu
Crédit : MémorialGenWeb

Marcel Durrieu était le fils de Léon, charpentier, né le 2 mars 1882 à La Réole (Gironde), et de son épouse Albertine née Simonet le 28 janvier 1887 à Bordeaux (Gironde) et décédée le 16 janvier 1966 à La Réole. Ses parents s’étaient mariés le 11 décembre 1907 à La Réole. Marcel avait une sœur ainée prénommée Raymonde Jeanne (1908-2004). Son père, mobilisé en 1914, soldat de 2e classe dans le 23e régiment d’infanterie coloniale, mourut à l’hôpital n°3 de La Réole des suites d’une congestion pulmonaire. Le 5 avril 1934, à Aiguillon, Marcel Durrieu épousa Jeanne Roberte née Gay. De cette union naquit une fille prénommée Suzanne Pierrette.
En 1944, Marcel Durrieu était ouvrier dans une usine d’emballages d’Aiguillon. Il semble avoir manifesté publiquement des opinions hostiles à Vichy et à l’occupant. La consultation de son dossier au SHD permettra de connaître ses contacts avec la Résistance.
En juin 1944, Marcel Durrieu fut victime de la répression allemande avec l’un de ses collègues, ouvrier dans la même usine, Victor Rasmus, réfugié mosellan. Le 17 juin, ils furent tous les deux arrêtés puis assassinés les jours suivants par des soldats du SS-Panzergrenadier Regiment 3 Deutschland appartenant à la 2e SS Panzerdivision Das Reich, régiment encore stationné fin juin à Aiguillon alors que le gros de la division avait fait mouvement vers le Limousin et la Normandie.
Vers 17h45, des SS, après s’être saisis de Victor Rasmus, arrêtèrent Marcel Durrieu, assis sur un banc près de sa maison, rue Gambetta, et le conduisirent à la gendarmerie. Les efforts de sa femme et du maire d’Aiguillon pour obtenir sa libération restèrent vains. Il fut torturé cinq jours durant pour obtenir des renseignements sur le dépôt d’armes découvert à proximité du domicile de Victor Rasmus qui fut abattu dès lendemain de son arrestation.
Le 22 juin, vers 21h30, un témoin aperçut une automobile qui s’arrêta sur la route nationale près de la voie ferrée Bordeaux-Narbonne, entre Aiguillon et Nicole. Cinq militaires allemands en sortirent avec un civil, Marcel Durrieu. Ce dernier fut abattu en bordure de la voie ferrée.
Marcel Durrieu fut homologué FFI. Son nom et celui de Victor Rasmus furent donnés à une rue de l’Aiguillon et sont inscrits sur une stèle commémorative qui fut érigée à proximité de la RN113 (RD 812) avant le pont sur le Lot. Le nom de Marcel Durrieu est également inscrit sur le monument aux Morts communal et sur une plaque commémorative dans l’église Saint-Félix.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article252026, notice DURRIEU Marcel par Dominique Tantin , version mise en ligne le 4 novembre 2022, dernière modification le 4 novembre 2022.

Par Dominique Tantin

Marcel Durrieu
Marcel Durrieu
Crédit : MémorialGenWeb
Stèle commémorative à Aiguillon
Stèle commémorative à Aiguillon
Crédit : Geneanet
Stèle commémorative
Stèle commémorative
Crédit : Geneanet

SOURCES : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 205137 (nc). — Articles de François Frimaudeau in CD-ROM La Résistance en Lot-et-Garonne, AERI, 2011 et Musée de la Résistance en ligne. — Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb. — Geneanet.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable