MEAUME Antoine

Antoine Meaume était le fils de Jean Meaume et de Marie Vaugelade. Au recensement de 1866 de Saint-Yrieix-les-Bois, il était domicilié au lieu-dit Chaumeix et vivait avec son père cultivateur âgé de 48 ans, sa mère âgée de 50 ans et une jeune sœur Adeline âgée de 4 ans. Absent lors du recensement (« occupé dans une autre commune »), il exerçait la profession de maçon. Comme beaucoup de jeunes limousins, il était maçon de la Creuse, migrant saisonnier venant travailler sur les chantiers parisiens. Au printemps 1871, célibataire âgé de 26 ans, il était domicilié pour la saison des chantiers 100 boulevard des Batignolles dans le quartier des Batignolles (XVIIe arr.). La plupart des chantiers étant arrêtés en 1871 à Paris, beaucoup de migrants, en particulier des maçons de la Creuse comme Antoine Meaume s’engagèrent, comme les ouvriers parisiens, dans la Garde nationale par conviction politique et faute de travail (les gardes percevaient une solde de un franc cinquante par jour). Il s’engagea dans les Tirailleurs de la Commune. Il fut arrêté le lundi 22 mai 1871, au premier jour de la Semaine sanglante, et emprisonné dans l’attente d’un jugement. Jugé par un Conseil de guerre et sans antécédents judiciaires, il fut acquitté le 4 mai 1872 et libéré après plus de 10 mois d’emprisonnement. Son retour en Creuse fut précédé d’un avis adressé au préfet de la Creuse, au travers d’un “Bulletin indicatif d’un individu inculpé de participation à l’insurrection de Paris”, lui annonçant l’acquittement sur décision du Conseil de guerre.