ALIABOZI ou ALIABOZY Paul

Nous disposons de fort peu d’éléments pour rédiger la biographie de Paul Aliabozi ou Aliabozy, résistant FTP. Il existe déjà une incertitude sur l’orthographe de son patronyme, dont la terminaison est différente sur la plaque commémorative d’Yves et sur sa sépulture. L’hypothèse qu’Alia, autre prénom possible, qui aurait été par erreur rattaché à Bozi ou Bozy, s’est révélée infructueuse.
La plaque indique de surcroît qu’il aurait été de confession musulmane, ce qui ne laisse pas d’étonner puisqu’il porte un prénom chrétien. La recherche à partir de son numéro matricule (Matricule au recrutement 339-29844) est restée vaine. Par conséquent, nous ne disposons d’aucune cote de dossier au SHD.
Nous pouvons donc seulement constater qu’il fut incorporé à la brigade Demorny, pseudonyme du lieutenant-colonel Paul Bousquet, constituée en Dordogne. Après la libération de ce département, cette unité fut engagée sur le front de la poche de La Rochelle. Elle « réunit tactiquement quelque onze bataillons périgourdins et corréziens, répartis en trois « régiments » (Demorny, Soleil et Ricco) et arrivés de septembre à novembre, pour un effectif de 4 379 hommes au 1 er décembre : fin 1944, la brigade se réorganise en un 108e RI, réunissant trois bataillons standards, leurs unités de soutien et un bataillon de dépôt. » (Stéphane Weiss, op. cit. p. 4).
Le 20 septembre 1944, à Yves, au sud de la poche, les Allemands firent face à l’attaque menée par la 4e compagnie du 6e bataillon de la brigade, compagnie commandée par le lieutenant Pierre Galbois, âgé de 21 ans (auparavant lieutenant au 3e régiment FTP, 6e bataillon), et à laquelle était incorporé Paul Aliabozi. Il périt au combat le 20 avec 19 de ses camarades.
Il obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le monument commémoratif érigé à Yves. Il est inhumé dans la nécropole nationale de Rétaud (Charente-Maritime), tombe n° 62.


Si vous disposez d’informations sur ce résistant, merci de contacter le Maitron des Fusillés (voir page d’accueil).


Voir Yves (Charente-Maritime), 20 septembre 1944