Par Michel Thébault
Né le 23 novembre 1841 à Jarnages (Creuse) ; maçon de la Creuse ; garde national de Paris ; communard.
Charles Ganier (c’est l’orthographe de l’acte de naissance) était le fils d’Annet Ganier, maçon âgé de 33 ans, absent à sa naissance, et d’Anne Grougnon, âgée de 23 ans, domiciliés au lieu-dit Clairmonteix, commune de Jarnages. Au recensement de 1866, la famille résidait toujours à Clairmonteix, composée des parents et de trois enfants Charles âgé de 25 ans, Jean 17 ans et Marie 7 ans. Charles Ganier, maçon comme son père, y est indiqué absent, migrant saisonnier partant travailler sur les chantiers parisiens de mars à novembre le plus souvent.
Au printemps 1871, célibataire, exerçant son métier de maçon, il résidait à Paris pour la saison des chantiers au 5 rue de la Huchette dans le quartier de la Sorbonne (Ve arr.). La plupart des chantiers étant arrêtés en 1871 à Paris, beaucoup de maçons de la Creuse s’engagèrent, comme les ouvriers parisiens, dans la Garde nationale par conviction politique et faute de travail (les gardes percevaient une solde de un franc cinquante par jour). Il s’engagea dans le 248e bataillon de la Garde nationale appartenant à la Ve Légion (du Ve arrondissement de Paris).
Fait prisonnier le dernier jour de la « Semaine sanglante », le dimanche 28 mai 1871, il fut envoyé en détention dans le secteur de Rochefort (Charente-Maritime) dans l’attente d’être jugé. Il fut interné dans le fort Enet entre Fouras et l’île d’Aix. Une ordonnance de non-lieu prise dans le port le 6 février 1872, entraîna sa libération après plus de 8 mois d’emprisonnement.
Par Michel Thébault
SOURCES : Arch. Dép. Creuse (état civil et recensements). — Jean-Claude Farcy, La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880), base des communards, site internet. — Stéphane Trayaud Oubliés de l’Histoire, les Limousins de la Commune de Paris, Mon Petit Éditeur, 2012. — Site internet Annuaire des migrants Maçons de la Creuse.