Par Didier Alvarez
Né le 21 février 1886 à Saint- Quentin (Aisne), mort en déportation le 26 juillet 1943 à Natzwiller (Bas-Rhin annexé) ; tourneur ; communiste, résistant de l’Organisation spéciale (OS) puis FTP ; déporté.
Fils d’Henri Frédéric Renard (1840-1904) et de Marie Duchateau-Gebonne (1842-1900), René Renard était le dernier enfant d’une fratrie de trois garçons et trois filles. Marié le 30 décembre 1905à Saint-Quentin, avec Charlotte Victorine Normand, il se remaria le 3 octobre 1931à Aubervilliers (Seine, Seine St Denis) avec Désirée Jeanne Blaise ( 1891-1946 ) ; le couple habitait 3 rue de la Solidarité à Montrouge (Seine, Hauts- de-Seine). Il travaillait comme tourneur sur machine à la société des compteurs de Montrouge.
Membre de l’Organisation Spéciale créée par le Parti Communiste clandestin, il fut arrêté en juin 1941 et interné au camp stalag KL-122 à Compiègne (Oise). Il s’en évada le 22 juin 1942, et reprit ses activités au sein des FTP, à l’État-major de la région P5. Roger Linet, alias commandant Rivière, le nomma sous-lieutenant du groupe Unité Sud. Son rôle était de constituer et instruire des groupes de résistants. Il organisa et participa à des actions contre l’ennemi telles que : fabrication d’explosifs, transports d’armes et d’explosifs, sabotage des explosifs de l’ennemi. Il vivait pendant cette période au 39 rue de Corbeil à Palaiseau (Seine-et-Oise) adresse de madame Marguerite Bonnamy née Chameroy qui servait de dépôt de matériel et où les inspecteurs y trouvèrent beaucoup de matériel de guerre quand il se fait arrêter.
Il fit partie de la vague d’arrestation du début 1943 qui décima les résistants FTP de la région parisienne. Interné à Fresnes avec ses camarades, dont Roger Linet, il fut déporté NN, le 11 juillet 1943, de Paris gare de l’Est, vers le camp de Natzweiler Struthof (matricule 4492), en Alsace annexée.
Il mourut d’une crise cardiaque dans la nuit du 26 juillet 1943, suite, d’après sa famille, au supplice du crapaud et de coups de matraque, soit deux semaines après son arrivée dans ce camp de concentration aux conditions particulièrement dures.
Reconnu « Mort pour la France », il a été homologué Déporté Interné Résistant (DIR) carte no 100131432, et reçut à titre posthume la médaille de la Résistance le 22 avril 1966, parution au JO le 4 juin 1966.
Son nom est inscrit à Montrouge, sur la plaque commémorative en son nom apposée sur le mur de son domicile (photo) et sur celle placée dans le hall de la mairie, aux morts des guerres.
Denise Dessous (1922-1945), résistante du Front national morte en déportation à Lund (Allemagne) habitait également l’immeuble sur lequel une plaque a été également apposée.
Par Didier Alvarez
SOURCES : Arch. Préfecture de police de Paris (photo).— SHD, Vincennes, GR 16 P 505043. — FMD. — Archives Arolsen. — Mémoire des hommes. — MemorialGenweb (photo).— Geneanet.— Notes Annie Pennetier.