ARCOLE

A part Auguste Rogeard* qui le cite parmi les étudiants, « noble race qui combattait d’un bras certain les rois en face... » La plupart des sources le montrent apprenti serrurier de 14 ans, fils d’un fruitier ancien sergent de la vieille garde et qui avait emmené son garçon se battre contre les Bourbons. Il aurait été le porte-drapeau de la première attaque du 28 juillet 1830 et aurait été tué sur le pont de Grève qu’il voulait franchir. Il serait mort comme on meurt souvent dans les grands moments de l’histoire, avec dans la bouche une phrase mémorable : « Je vais vous montrer comme on sait mourir, souvenez-vous que je m’appelle Arcole ! » On aurait retrouvé son cadavre sur le pont, couché sur son drapeau. D’après les plans de l’époque, son nom fut tout de suite attribué au pont. Le souvenir d’Arcole demeurait chargé de valeur révolutionnaire et lorsque le pont fut reconstruit en 1855, Paris s’en souvint en lui donnant à nouveau son nom, qui n’a rien à voir avec la victoire de Bonaparte en 1796. Il reste cependant des incertitudes quant à son identité véritable, aucun cadavre de ce nom n’ayant été recensé, les morts ou témoins se trouvant à cette place se nomment Jean Fournier, Louis Hérisson, tourneur en cuivre, ou Durocher...

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article25248, notice ARCOLE , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : A.-M. Perrot, Petit Atlas pittoresque des quarante-huit quartiers de la Ville de Paris, Paris, Garnot, 1835. — P. Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris 1866-1878 sq. — Marquis de Rochegude et M. Dumolin, Guide pratique à travers le Vieux Paris, Paris, Champion, 1923. — J. Balteau, M. Barroux, M. Prévost, R. d’Aman, T. de Morembert, Dictionnaire de Biographie française, Paris, Letouzey, 1933 sq. — J. Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Éd. de Minuit, 1963. — J.-L. Bory, La Révolution de Juillet, Trente journées qui ont fait la France, 29 juillet 1830, Paris, Gallimard, 1972. — Notes de J. Risacher.

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