ARMANT François, Pierre

Né en 1812 à Paris. Combattant de Juin 1848.

Armant était le fils d’un ancien militaire chevalier de la Légion d’honneur. Il fut successivement gérant d’une fabrique de chaux hydraulique, puis d’une société pour l’extraction du sable de rivière au moyen d’un bateau dragueur. Son appartenance à la bourgeoisie aisée est confirmée par le fait qu’il était artilleur de la garde nationale sous Louis-Philippe. Il dira plus tard : « La révolution de Février a développé une opinion dont, avant cette époque, je n’avais ressenti en moi que les germes, en approchant de près bien des misères et par suite d’abus criants dont j’ai été non seulement spectateur mais encore victime. »
Il prêta une partie de son domicile pour l’installation du bureau du journal La Commune de Paris qui cessa de paraître au début de juin 1848. Il fut vice-président d’une « section de société » (sic) « qui [...] devait éclairer le peuple sur ses devoirs et ses droits, en un mot amener la société, pacifiquement, graduellement, sans secousses et violences, à l’anéantissement des nombreux abus qui la ruinaient ». Il cessa toute fonction dans cette société au début de mai 1848. Voir Marie-Joseph Sobrier*
En Juin 1848, il se battit sur les barricades et fut dépêché comme parlementaire auprès du général Lamoricière. Il put échapper à la répression jusqu’en février 1849, époque où il fut arrêté. Le 26 avril de la même année, le 2e conseil de guerre le condamna à dix ans de travaux forcés. Il subit sa peine à Sainte-Pélagie, mais, phtisique, fut transporté à l’hôpital Saint-Louis, le 10 septembre 1850. Au cours des visites qu’il recevait, il faisait de la propagande socialiste. Il fut envoyé à l’hôpital Beaujon le 19 avril 1852, à la demande du prince Jérôme-Napoléon (Plonplon) et gracié le 7 juin suivant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article25267, notice ARMANT François, Pierre , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. P.Po., A a/429. (Les citations sont extraites d’une lettre adressée par Armant, le 4 mai 1850, au directeur de Sainte-Pélagie)

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