Par Michel Thébault
Né le 13 décembre 1836 à Blessac (Creuse) ; maçon de la Creuse ; garde national de Paris ; communard.
François Legrand était le fils d’Amable Legrand, cultivateur, et d’Antoinette Philipponet, domiciliés au lieu-dit La Boullais, commune de Blessac.
Au printemps 1871, marié, âgé de 34 ans, il travaillait comme maçon à Paris, maçon de la Creuse, migrant saisonnier venant travailler sur les chantiers parisiens. Il résidait pour la saison des chantiers 42 rue de l’Hôtel-de-Ville dans le quartier Saint-Gervais (IVe arr.). La plupart des chantiers étant arrêtés en 1871 à Paris, beaucoup de migrants, en particulier des maçons de la Creuse s’engagèrent, comme les ouvriers parisiens, dans la Garde nationale par conviction politique et faute de travail (les gardes percevaient une solde de un franc cinquante par jour). Il s’engagea dans le 94e bataillon de la Garde nationale appartenant à la IVe Légion (du IVe arrondissement). Il fut arrêté lors de la répression de la Commune de Paris le 2 mai 1871, peut-être dans le secteur d’Issy où les troupes versaillaises occupèrent ce jour-là, la gare de Clamart et le château d’Issy faisant un certain nombre de prisonniers.
Il fut emprisonné dans le secteur de Rochefort, au fort des Saumonards, commune de Saint-Georges-d’Oléron, dans l’attente de son jugement par un conseil de guerre. Une ordonnance de non-lieu prise dans le port le 19 décembre 1871, entraîna sa libération après plus de 7 mois d’emprisonnement.
Par Michel Thébault
SOURCES : Arch. Dép. Creuse (état civil). — Jean-Claude Farcy, La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880), base des communards, site internet. — Stéphane Trayaud, Oubliés de l’Histoire, les Limousins de la Commune de Paris, Mon Petit Éditeur, 2012.