GAUDEFROY Didier, Jean-Marc

Par Guy Herbreteau

Né le 27 février 1958 à Toulouse (Haute-Garonne) ; cheminot, ouvrier de l’entretien puis agent de conduite ; syndicaliste CGT, secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Toulouse (2000-2006), membre du secrétariat du secteur CGT Midi-Pyrénées (1996-2006), membre du conseil national (2000-2012) et de la commission exécutive (2000-2006) de la Fédération CGT des Cheminots, membre de la CE de l’UD-CGT de Haute-Garonne (2000-2006) ; secrétaire général de la section CGT des cheminots retraités (à compter de 2012) ; militant communiste.

Didier Gaudefroy
Didier Gaudefroy

Didier Gaudefroy était le fils unique de Jacques Gaudefroy, ouvrier pâtissier, et d’Henriette Bordenave, employée dans plusieurs petites entreprises puis mère au foyer. La famille vécut à Toulouse (Haute-Garonne). Du côté maternel, l’entourage familial de Didier était marqué par l’engagement communiste et cégétiste. Son grand-père maternel traminot à la Société de Transports en Commun de la Région Toulousaine (STCRT), était syndiqué à la CGT. Ce fut également le cas de son oncle maternel, Michel Bordenave, ouvrier professionnel puis agent de conduite à la SNCF, dirigeant de la CGT sur la région Midi-Pyrénées et militant communiste.

Didier Gaudefroy effectua sa scolarité à Toulouse (Haute-Garonne). Au terme de ses études primaires, il obtint le CEP. Il poursuivit ensuite sa scolarité dans le collège d’enseignement général d’Auterive, puis au collège Frédéric Estèbe du quartier des Minimes où il obtint son BEPC en 1973. La même année, il entra au centre d’apprentissage SNCF de Toulouse. Apprenti de la filière Matériel, il obtint son CAP de mécanicien d’entretien en 1975. De septembre à novembre 1975, il suivit une formation post-apprentissage aux ateliers SNCF de Tours (Indre-et-Loire). Il fut ensuite appelé pour le service militaire qu’il effectua, d’octobre 1976 à septembre 1977, au camp de Souge (Gironde) puis à Auch (Gers).

Embauché à la SNCF en 1975, alors qu’il était encore mineur, Didier Gaudefroy fut titularisé l’année suivante en qualité d’ouvrier qualifié. Affecté à l’équipe de l’Entretien de la gare de Toulouse Raynal, il y travailla jusqu’en 1981, date à laquelle le service de l’entretien dit « petite vitesse » fut supprimé. Il fut alors muté en à l’Entretien au triage de Saint-Jory (Haute-Garonne) où il demeura jusqu’en 1985. De 1985 à 1987, il fut affecté à l’équipe mécanique de l’Entretien grande vitesse de Toulouse (Haute-Garonne), puis il intègra l’équipe électrique au poste de visiteur en gare de Toulouse Matabiau. Tout au long des années 1970-1985, lors des périodes d’augmentation du trafic ferroviaire, Didier travailla périodiquement comme aide-conducteur. En 1990, il décida de prolonger cette expérience en s’inscrivant au stage de formation des agents de conduite. Après sa réussite à l’examen, il fut nommé conducteur de ligne puis conducteur de ligne principal. De 1996 à 2000, il connut une période de détachement au titre de ses fonctions au secrétariat du CER de Midi-Pyrénées. À son retour, il reprit son métier d’agent de conduite qu’il poursuivit jusqu’en 2008, année de son départ en retraite.

Didier Gaudefroy adhéra à la CGT en 1976. Selon lui, davantage que l’héritage familial, ce fut l’influence de ses collègues cheminots qui l’incita à s’engager. La section syndicale CGT des ateliers du Matériel comptait alors un grand nombre d’adhérents. Les militants y défendaient les revendications spécifiques aux métiers de la filière, mais aussi la préservation du service public et les actions générales communes aux salariés. Dans ce climat, côtoyant des camarades attentifs à la promotion des jeunes militants aux responsabilités syndicales, Didier accepta d’être élu au conseil syndical du syndicat des cheminots CGT de Toulouse de 1978 à 1981. En 1985, il devint secrétaire à l’Organisation, responsabilité qu’il assuma jusqu’en 1990. Membre de la CE du syndicat de 1994 à 2000, il en devint le secrétaire général de 2000 à 2006. Sa détermination à rassembler les cheminots le conduisit à côtoyer de nombreux camarades de tous les services. Tous portèrent une appréciation positive des rencontres et des échanges avec Didier. Sa capacité de réflexion et ses qualités humaines, lui permirent entre autres d’être un acteur de premier plan dans la conduite de la grève de 1995 sur Toulouse (Haute-Garonne).

En 1996, Didier Gaudefroy fut sollicité pour participer au secrétariat du secteur fédéral des cheminots CGT de Midi-Pyrénées. Placé en service libre, il fut également élu membre du conseil national, de 2000 à 2012, et de la commission exécutive, de 2000 à 2006, de la fédération CGT des Cheminots. Afin d’assurer au mieux ses mandats syndicaux, Didier suivit plusieurs stages de formation syndicale : le stage élémentaire en 1978 puis ceux de niveaux 1 et 2. En 1985, il participa au stage de secrétaire à l’Organisation et, en 2000, à celui de secrétaire de syndicat. En 1995, il suivit le stage spécifique à l’activité économique dans les CE.

Outre ses responsabilités dans l’organisation CGT, il fut également élu dans les instances représentatives du personnel. Il y fit valoir ses connaissances professionnelles, ses qualités fraternelles et sa connaissance du monde cheminot. De 1978 à 1983, il fut élu au comité mixte de l’Entretien et de la section électrique, puis de 1983 à 1985, secrétaire du comité d’établissement de l’Entretien/section électrique. De même, il fut élu du comité d’établissement régional de Toulouse (CER) de 1986 à 1990, puis de 1994 à 1996, avant d’en devenir le secrétaire de 1996 à 2000. De 2002 à 2006, il fut désigné représentant syndical DP Conduite/Matériel.
Par-delà ses activités syndicales dans sa corporation, Didier Gaudefroy s’investit également dans l’action interprofessionnelle. Ainsi, de 2000 à 2006, il fut membre de la CE de l’UD-CGT de Haute-Garonne.

Venu le temps de la retraite, Didier continua à s’investir dans l’action militante. En 2012, il fut élu secrétaire général de la section CGT des cheminots retraités de Toulouse (Haute-Garonne), en remplacement de Michel Laval.

En parallèle de son engagement syndical, Didier Gaudefroy fut aussi militant politique. De 1972 à 1975, il milita aux Jeunesses communistes. En 1976, il adhéra au Parti communiste français. Initié à l’esprit militant au sein de son cercle familial, Didier fut très jeune attentif à la marche politique du monde. Certains évènements le confortèrent dans sa volonté de lutter pour un avenir meilleur, pour la Paix et pour une société plus juste et humaine. Il en fut ainsi de sa participation à une manifestation européenne, à Turin (Italie) contre le coup d’Etat de Pinochet au Chili. Cette manifestation, à l’appel des Jeunesses communistes, eut lieu le dimanche 18 novembre 1973. Didier, encore à l’école d’apprentissage de la SNCF, y participa en sachant pertinemment qu’il ne disposait pas d’une autorisation d’absence. Sa décision ne fut pas très appréciée des formateurs. Ce fut son oncle, Michel Bordenave, alors secrétaire du secteur CGT de Midi-Pyrénées, qui intervint auprès des instructeurs pour que ce retard n’ait aucune conséquence pour Didier.
Didier s’investit également dans l’action associative. Il fut adhérent de l’ONCF et de l’Institut d’histoire sociale de la Fédération CGT des Cheminots et, à partir de 1995, il fut membre du comité directeur du Toulouse Cheminots Marengo Sport (TCMS).
Après avoir longtemps vécu en concubinage, puis s’être pacsé, Didier épousa Marie-Christine Médina, employée de banque, en 2021. Le couple eut un fils.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article252788, notice GAUDEFROY Didier, Jean-Marc par Guy Herbreteau, version mise en ligne le 15 mai 2023, dernière modification le 15 mai 2023.

Par Guy Herbreteau

Didier Gaudefroy
Didier Gaudefroy

SOURCES : Arch. IHS-CGT de la fédération des cheminots. — Notes fournies par l’intéressé, 2022.

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